24 décembre 2011

"Fais toujours de ton mieux"

C'est le quatrième accord toltèque. Et c'est ce que j'ai fait. De mon mieux avec la peine, et avec la tendresse, de mon mieux avec les plus jeunes, et avec les plus âgés. J'ai réussi, je crois.

19 décembre 2011

Cheshire

Lulu, elle a un sourire de deux mètres carrés, on dirait le chat d'Alice au pays des merveilles !

Zaza

17 décembre 2011

Reconnaissance

Je passe embrasser ma petite grand-mère au Loto - où elle vient d'être reconnue par une copine d'il y a... soixante-dix ans ! Simonne n'a pas changé, me confie celle-ci - et je me souviens que quand on était chez les soeurs (elle a dit, à l'ouvroir, mot que je n'ai jamais rencontré ailleurs que chez la Comtesse de Ségur), nous étions jalouses parce qu'elle "fréquentait" déjà (elles avaient quoi, 15, 16 ans ?), et qu'un beau marin en uniforme venait l'attendre à la sortie du cours.

Le beau marin, c'était mon grand-père - qu'elle connaissait d'ailleurs depuis l'âge de cinq ans. J'aime tout dans cette histoire - que cette dame l'ait reconnue, que le souvenir vivace si longtemps après soit un souvenir d'adolescente envieuse et amicale à la fois, qu'elle l'évoque avec une telle spontanéité... so charming !

12 décembre 2011

I hate Mondays

Suis une lectrice régulière de PostSecret. Pour de bonnes et de mauvaises raisons, je pense... Ce lundi matin, je me suis fait cueillir par celui-ci. Parce qu'après la première semaine sans leur père, il y a eu la première valise faite avec eux pour la semaine suivante, le premier dimanche soir sans eux, le premier lundi matin sans les accompagner (mais avec le coeur serré à l'idée de croiser Elsa en partant, puisque mes horaires sont calqués sur les siens).

PS : Je viens de comprendre - le sens du message. La carte de bibliothèque tamponnée, versus les codes-barres informatisés, je pense. Comme quoi, on ne lit qu'avec ce qu'on est, qu'avec ce qu'on vit...

PS2 : Ne pas perdre de vue, que ce qu'ils vont vivre est aussi, heureusement, différent de ce que moi j'ai vécu en tant qu'enfant de divorcés.

PS3 : Mais que ça n'en fait pas une affaire simple pour eux pour autant, et que je me dois donc de rester vigilante à ce qu'eux peuvent vivre...

09 décembre 2011

Neurones +

Elsa a vomi cet après-midi à l'école. Elle n'est pas dupe - ces problèmes digestifs plus ou moins récurrents depuis des semaines ne sont pas sans rapport avec la situation à la maison. Elle se demande simplement "comment les microbes du cerveau ils peuvent descendre dans le ventre ???"

Le seul moment où je déteste cordialement mon chat, c'est quand il faut changer sa litière. Quand Léo revient, l'odeur des toilettes n'est plus celle de la cage aux fauves du Cirque Pinder : "Ah, la fée "logistique" est passée !", apprécie-t-il.

Elsa voudrait savoir pourquoi on ne peut pas penser l'infini. Peut-être parce que notre petit cerveau humain est lui, fini, trop limité pour concevoir quelque chose comme l'infini ? lui proposé-je - bien que certains chercheurs estiment que nous n'en connaissons pas toutes les possibilités. Après un temps de réflexion, elle me déclare : Moi, il me semble que je pourrais arriver à l'imaginer. Mais il me faudrait du temps, au moins une heure !

Ouverture

Nous croyons devoir pardonner aux autres ce qu'ils nous ont fait, alors que c'est nous qui prenons prétexte de leurs actes pour les juger, pour fermer notre coeur et cesser d'aimer. Et sitôt qu'on arrête d'aimer une personne, on réduit le flot d'amour qui nous traverse le coeur, et on est le premier à en pâtir. C'est donc à nous de leur demander pardon à eux (...) de les avoir utilisés, de nous être servis d'eux pour nous couper de l'amour, tout en leur reprochant le choix que nous avons fait nous-mêmes (...).

Travailler sur le coeur, apprendre à aimer, développer son humilité et apprendre à demander pardon ne signifie pas renoncer à tout discernement, comme certains semblent le croire. En effet, dans la mesure où l'ouverture du coeur passe par le "non-jugement" - une valeur très en vogue aujourd'hui - on voit de nombreuses personnes se fourvoyer et adopter à la place le non-discernement, ce qui est très préjudiciable (...). Si nous possédons à la fois un coeur et un intellect, c'est de toute évidence parce que nous avons besoin des deux pour bien fonctionner.

Olivier Clerc, Le don du pardon

08 décembre 2011

Just a kind of magic

Ebouriffant ! Pour les arrangements virtuoses, le répertoire "trop feel good" - et le plaisir à chaque extrait de reconnaître tel ou tel hit, d'autant que ma génération est clairement le coeur de cible de l'histoire (les reprises de Queen, WOW !), les interactions clownesques avec le public, les voix qui donnent le frisson (sur We are the world notamment). Tout ce que j'aime dans le spectacle vivant : le chant a cappella (mais le Captain Tempo et Scratcher sont tout aussi étourdissants), le jeu sur de l'universel (pas étonnant qu'ils tournent dans le monde entier), et puis, last but not least, partager ce bonheur avec ma famille de coeur - trois générations réunies, un souvenir nostalgique du premier spectacle des Violons Dingues - désormais Le Quatuor, et le plein de (très) bonne humeur !

Beaucoup aimé aussi la réflexion d'Elsa - très fière d'être invitée désormais aux sorties de "grands" - "Moi tu sais les spectacles le soir c'est ce que je préfère, quand on sort et qu'il fait nuit et qu'on est un peu trop fatigués, on reste encore dans le spectacle - quand il fait jour c'est pas pareil, on ressort et c'est tout de suite la vie comme d'habitude...".

07 décembre 2011

Avent

Depuis toute petite, mon anniversaire précédant de quelques jours le 1er décembre, ma petite grand-mère m'offrait un calendrier de l'Avent. Un rituel entre nous, que j'ai transmis à mes enfants - l'ouverture de chaque case se faisant à tour de rôle, ensemble - un petit moment de partage avant de commencer la journée. Cette année aussi, cette année encore, j'ai amoureusement choisi LE calendrier. Séparation ou pas, il y a calendrier, comme il y aura sapin de Noël et guirlandes lumineuses (j'ai un faible coupable pour celles-ci).

Seulement, j'avais un peu du mal avec la (Sacro) Sainte Famille et ses Jésus joufflus-cucul (allez savoir pourquoi), et pas davantage envie d'un Père Noël obèse ou de boîtes à chocolats plus ou moins infects (Elsa rigole encore de ma diatribe anti-Noël attitude). Et puis, je suis tombée sur celui-ci : un paysage de neige, des oursons perchés dans un arbre, qui pêchent des flocons scintillants à l'épuisette, des images un peu incongrues mais qui évoquent le Grand Nord ou les oiseaux migrateurs. Adopté !

04 décembre 2011

Two houses, or : North and South

I want to reach out over the lough
And feel your hand across the water
Walk with you along an unapproved road
Not looking over my shoulder
I want to see
I want to hear
To understand your fears
But we're north and south of the river

I've been doing it wrong all of my life
This holy town has turned me over
A young man running from what he didn't understand
As the wind from the lough just blew colder and colder
There was a badness that had its way
But love was not lost it just got mislaid
North and south of the river

Can we stop playing these old tattoos?
Darling I don't have the answer
I want to meet you where you are
I don't need you to surrender
There is no feeling so alone as when the one you're hurting is your own
North and south of the river (...)

Christy Moore

01 décembre 2011

Slava's Snow Show

Deux heures de vraie magie - assez pour que grands et petits partagent à nouveau, pour quelques instants, rire et légèreté. Le clown à l'état pur, transgression et poésie avec trois fois rien, du papier, des ballons, une toile d'araignée comme celles qu'on peut trouver pour Halloween... Rien ne les arrête : ni les limites du lieu théâtral et de ses conventions (espace central, fauteuils, spectateurs : Break the rules !), ni celles du temps (pendant l'entracte, après les applaudissements, le spectacle est encore là), ni celles de la pesanteur (splendides images de bulles, et table d'ivrogne défiant les lois de la gravité) - évidemment pas celles de la logique : mer et tempête de neige se déchaînent dans la salle, la peur du noir rend insaisissable les contours de la chambre, et les quais de gare sont le lieu d'improbables adieux...