29 mars 2019

Colloque

Ça aurait pu être un exercice triplement périlleux pour moi en ce moment, un colloque à l’institut Montsouris, en face de la Cité Universitaire, sur la question Mémoire traumatique et fonctionnements limites à l'adolescence. Mais au contraire...

J'avais oublié ce que c'était, d'être séduite par la richesse d'une pensée, la clarté d'un exposé, la "vivance" - je ne vois pas de meilleur mot - de grands professionnels de mon domaine. Ça pétille d'intelligence, d'humour, de culture - tous des grands littéraires, qui nourrissent leurs exposés de références à la littérature, à la peinture, au cinéma. L'exposé de Corcos part du Lambeau - le témoignage de Philippe Lançon sur l'attentat de Charlie Hebdo mais convoque aussi Michaux et Perec, Yoann Loisel évoque Céline, Mary Shelley, Antoine Doinel et Pantagruel...

Complètement sous le charme de leur connaissance approfondie de l'âme, de la pâte humaine et aussi de leur capacité à faire des ponts entre les disciplines et les approches (François Ansermet, que je découvrais), même si tous ceux-là sont résolument du côté de la singularité du sujet, de la nécessité d'une écoute. Je suis revenue avec une liste de références bibliographiques - aussi bien psy que littéraire - et un projet d'avenir : quand je serai grande, je veux travailler dans une équipe comme celles-ci. Vivante, stimulante, collectivement pensante. 

16 mars 2019

La Marche du Siècle

Techniquement, cette marche-là est celle des étudiants, la veille (départ du Panthéon). Mais j'aime beaucoup cette idée, défendue par Cyril Dion et Pablo Servigne, ainsi que celle qui veut que demain sera collectif et spirituel ou ne sera pas - littéralement. Et la marche du 16 m'a remplie de joie (même si je regrette, toujours avec Cyril Dion, que la Coupe du Monde de foot fasse descendre bien plus de gens dans la rue - à ce jour ?)

Convergence des luttes, des milieux, des horizons politiques (hum, jusqu'à un certain point :-)) et des générations, atmosphère joyeuse et pacifique, à mille lieues des violences du matin : oui, peut-être qu'un autre rapport à l'autre, au collectif, à la vie est possible ?

13 mars 2019

Paradigme

C'est juste une question de regard.

Oublier : la sortie du système scolaire classique, l'illusion d'un retour (trop) rapide à une certaine normalité. La perspective d'une nouvelle séparation longue, le nid vide, déjà. La question d'une prise en charge individuelle, toujours irrésolue.
Voir : qu'il y a un petit miracle dans le fait que le soins-études nous contacte certes après un an, mais juste dans le timing pertinent. Que ce soit le plus spécialisé dans les troubles anxieux, et le plus proche géographiquement de nous. Une équipe de soins au CMP qui inspire confiance et alliance.

Oublier : un emploi du temps surchargé, qui risque d'être épuisant à tenir. La fin du CDD en octobre, été inclus, qui implique que je suis d'ores et déjà à nouveau en recherche d'emploi (mais aussi que cette fois, j'aurai droit aux allocations de Pôle Emploi).
Voir : un job intéressant en clinique après seulement quatre mois de chômage, en cohérence avec mon parcours, une équipe qui a l'air sympa et saine, réellement accueillante.

Oublier : les changements de lieu deux voire trois fois par jour, et les temps de transport afférents.
Voir : découvrir de nouvelles géographies dans la ville, varier les itinéraires.

Oublier : que la recomposition d'une famille ne se décrète pas, et moins encore avec des enfants déjà grands. Et ce que la naissance de Camille me renvoie de nostalgie, d'envie et de peine profonde, non parce que je me souhaiterais cela dans la réalité, mais pour les temps révolus, la joie d'un cycle nouveau.
Voir : la chance de vivre à deux, et plus si affinités : les enfants, les amis, les amis des enfants, dans un chouette appart, d'avoir un jardin mais au pied du métro - la reconstruction progressive d'une sécurité affective et matérielle encore toute récente.

08 mars 2019

#coupdetête

...ou alors, pars aux Glénans ! 

07 mars 2019

Camille


02 mars 2019

Sérieusement

Léo vit sa vie,
Elsa part en internat soins-études à 15 ans,
David fait un bébé
et personne ne comprend
pourquoi j'ai tellement envie (besoin) d'adopter un chaton
- vraiment personne ?
Moi, ça me semble beaucoup plus raisonnable que de me noyer dans l'alcool,
de m'offrir des diamants (à crédit !)
ou de m'embarquer comme équipière sur une Transatlantique...

01 mars 2019

Über Smile

Il a dit, le chauffeur, probablement fraîchement débarqué en France : "Vous avez un très belle sourire !"
Un très belle sourire ? Ça me va, je prends :-).