29 septembre 2012

Deux minutes de soleil en plus

 









...le cadeau caché de la liberté, pouvoir dire oui à ce qui s'ouvre, à fortiori quand c'est offert avec le coeur, dans une intimité de longue date. Sans attentes, sans promesses, juste savourer l'instant. 

27 septembre 2012

Ombres et lumières


Entre les lignes, il y a aussi la solitude - relative, et bien réelle à la fois, la préparation d'une requête de divorce qui me donne à vivre cette sensation de défaire, seule, ce que j'ai bâti toute ma vie d'adulte durant, les inquiétudes matérielles majeures indissociables de cette démarche, et un constat triste : ce travail de deuil n'est pas incompatible avec la joie, il n'ôte rien à mon désir de vivre ; mais il est incompatible avec la capacité à me projeter dans un avenir à deux, à vivre autrement qu'instant après instant.

25 septembre 2012

Satisfecit

Elsa : Moi je trouve que j'ai de la chance, les autres mamans elles sont plutôt "Oh comment ma chérie tu n'as pas fait tes devoirs mais ça ne va pas du tout comment c'est possible..." et toi tu es plutôt une maman "Good time" - clin d'oeil à la chanson que nous écoutons en boucle actuellement, en dansant comme des folles dans le salon ou en nous habillant toutes les deux le matin (ce qui ne m'empêche pas de garder un oeil sur le cahier de textes, d'ailleurs). Eh bien, ça m'a fait TRES plaisir. 

Lapsus

Une patiente, ce matin : "Je voudrais avoir une machine à remonter le temps pour voir ce qui va se passer après." - c'est assez juste au demeurant, tant elle est prisonnière d'un passé qui n'en finit plus d'être présent. Un passé impossible et dont elle est pourtant nostalgique, parce qu'il était le temps de la non-responsabilité, un futur impensable parce que ce passé lui a si peu donné la possibilité d'obtenir les clés de sa propre vie...

19 septembre 2012

Les visiteurs du mercredi

Il est 11h, je décide qu'il est temps de sortir ma plus petite marmotte du lit :
- Il est l'or... Monsignore... il est temps de se lever, il est onze or...
- Il est l'or Monsignore, mais on est mercredor alors on dort ! me répond la Zaza de dessous sa couette.

Caustique Léo : Les profs de gym, ce qu'ils ont en plus, c'est des kilos, mais ce qu'ils ont en moins, c'est du cerveau !

Le même, que j'adore appeler encore mon bébé d'amooooour,  m'informe : "Il n'y a plus de bébé ici ! Ou alors... (montrant son front de pré-ado en bourgeon)...il a une méga varicelle !"

18 septembre 2012

Camille redouble


"Est-ce que c'est la vie qui abîme l'amour,
ou est-ce que l'amour a forcément une fin ..?"

17 septembre 2012

Ooops I did it again


Même (et peut-être surtout ?) si c'est déraisonnable à tous points de vue...
 j'ai re-signé. Et je repars en octobre.

"Le remède à tous maux est l'eau salée : la sueur, les larmes ou la mer."
Isak Dinesen (également connue sous le nom de... Karen Blixen).

09 septembre 2012

Entre les lignes


Un dîner express avec Theresa,
(échanger sur notre part de responsabilité dans la relation, et sur l'amitié qui ne doit pas toujours nous brosser dans le sens du poil, mais aussi nous rappeler à cela)
une après-midi hammam-jacuzzi, 
(conversation sur nos besoins de nomadisme et de sécurité, cette envie grandissante de prendre le large ; si j'avais un voeu à faire aujourd'hui, et un seul, est-ce que ce serait d'avoir un toit à moi, ou de pouvoir naviguer autour du monde ?)
un pique-nique "amis-voisins-parents" au petit parc,
(que les couples de jeunes parents que nous étions il y a peu sont loin maintenant... quatre familles, deux mamans solo, un père en passe de le devenir, le dernier rivé à la souffrance de sa compagne ; ce qui n'a pas empêché le pique-nique d'être fort joyeux)
accueillir une copine de Za pour la nuit,
(être incapable de les réprimander, trop attendrie par les rires étouffés tard dans la soirée)
écouter en boucle des mélodies pour teenagers
(mais pas du tout innocentes : voir ici et aussi)
buller au soleil à la piscine Joséphine-Baker avec mon "petit" frère,
(qui est désormais devenu un jeune adulte intéressant, et un oncle parisien pour Elsa et Léo)
un week-end à la campagne ou presque (avec Glee et Wii, tout de même),
(que du bonheur et de la gourmandise, et un ou deux passages nuageux, peut-être parce que David me manque davantage là qu'ailleurs)
découvrir qu'une milonga vient d'ouvrir à côté de la maison,
(esquisser quelques pas de tango avec le maître des lieux en sortant de supervision : un bonheur inattendu - y revenir quelques jours plus tard, pour danser une heure ou deux - finalement faire la fermeture)
recevoir la clé de mon bureau sur un campus mythique
(pile en phase avec mes envies d'ouverture sur le monde)
me régaler avec "Camille redouble"
(sa sensibilité à ce qui passe et ne reviendra plus, son appétit de vie...)
la vie est encore douce en ce temps de rentrée (et j'aime toujours à la lire entre les lignes).

07 septembre 2012

L'homme idéal 3.0


Un petit texte qui date de 2004... j'étais très en colère à ce qu'il semble :-). Aujourd'hui je reste probablement attirée par les mêmes... en mieux ! Avec un peu  plus de distance, de souplesse, et d'humour, avec infiniment de tendresse aussi, pour l’autre et pour moi-même (à la relecture, il me semble qu'il y a quelques points par lesquels je pourrais me sentir concernée...)

Il est fragile, fragile, fragile… mais ne le montre pas (éventuellement n’en est pas conscient lui-même), ou bien le laisse subtilement deviner.

Qu’il soit fort en apparence, grognon au cœur tendre, ou grand blessé dissimulé dans un éclat de rire, il est fragile…

…et donne à qui veut la cultiver cette complète mais captivante illusion : être celle-qui-guérit, celle qui comprend, celle qui protège (variantes : celle avec qui ce sera différent, ou encore : celle qui saura l’émouvoir).

Sa fragilité (plus ou moins supposée) lui vaut toutes les indulgences : grossièreté, lâcheté, brutalité, négligence, goujaterie avérée, tout – ou presque – peut lui être pardonné. Bien mieux que cela : il n’en sera que plus aimé lorsqu’il fera patte de velours.

C’est un « bourreau des cœurs » : de ceux qui savent, au moins par instants, et parfois davantage, donner l’impression d’être unique, accueillie, écoutée, ou bien regardée comme jamais auparavant - devinée.

Il pose volontiers à l’homme idéal, invite l’autre à prendre également cette place ; il est bien entendu toujours déçu, nécessairement décevant.

Il n’est guère à l’aise avec les femmes, ni au clair avec sa propre sexualité ; quand bien même il serait convaincu du contraire, et persuasif…

Il caresse de grands rêves (mais se donne rarement les moyens de les réaliser), peut présenter diverses formes du syndrome de l’artiste maudit (velléités créatives de tous ordres, discours rebelle), ne dédaigne pas les conduites à risques et les transgressions plus ou moins mineures.

Il se caractérise par son immaturité affective, son incapacité à s’engager, et d’une façon générale, sa difficulté à faire des choix, ainsi qu’à les argumenter et à les maintenir.

Il se met aussi répétitivement qu’inconsciemment en situation de faire souffrir l’autre, idéalement les autres, et d’être malmené en retour… ce qui lui laisse le bénéfice supplémentaire de se poser en victime, tout en justifiant son agressivité.

Il est intelligent, manipulateur, volontiers cynique, mais non dépourvu pour autant de naïveté.

Il peut être à l’aise avec la parole… aussi longtemps qu’elle ne l’engage pas personnellement, ou tout au moins qu’elle ne l’amène pas à la confrontation. Si celle-ci s’impose à lui, il prend la fuite. Le silence lui va bien ; il accroît son mystère…

Il s’autorise parfois un bref retour, le temps de vérifier qu’il est toujours adulé… et disparaît à nouveau lorsqu’il en est convaincu.

Il est nécessairement inaccessible (surbooké professionnellement, marié, homosexuel… toutes les variantes sont possibles).

Bref, il est… irrésistible.

01 septembre 2012

Voulez-vous ..?





Peut-être parce qu'il ne faut pas laisser perdre une occasion de faire la fête, ni une occasion de dire à ceux qu'on aime qu'on les aime, peut-être parce qu'il faut des rites, comme dit le Renard du Petit Prince, nous avons conspiré quelques semaines à l'organisation d'un Ahurissant ABBA Anniversaire-surprise... (et nous avons je crois Amplement mérité notre triple A - un peu d'Auto-satisfaction - ainsi que d'Auto-dérision..? - ça ne fait pas de mal, de temps en temps). Le lieu (la boîte privée d'une invraisemblable villa californienne dans l'Essonne), les amis (venus de loin parfois, dans l'espace ou dans le temps), le champagne, la danse, nos mômes fous de joie... et, last but not least, les costumes - mais pourquoi je ne peux pas être habillée comme ça tout le temps ???

Entre les lignes il y a - nos histoires de vie à tous, et leurs lignes de fracture ; ces amis de longue date, témoins des joies et des peines, ceux qui ne sont plus là, et ceux qui sont là autrement... il ne s'agit pas de gommer les failles, mais de célébrer la vie. Je me réjouis que mes enfants soient en contact avec notre famille de coeur, m'aient vu danser avec leur père, intègrent la possibilité de faire vraiment la fête tout en restant sur un mode sain et safe... Et si les bleus au coeur n'ont pas manqué ces derniers temps, je suis heureuse d'avoir retrouvé intacte ma joie de danser.