27 août 2021

Synchronicités

Ce matin dans une interview de Clara Ysé, fille d'Anne Dufourmantelle, que j'aime tant aussi : 

Ils n'ont de force et d'armure que l'amour qui les unit et les engage à prendre soin l'un de l'autre. Entre eux est scellé un pace secret, de ceux qui se nouent durant l'enfance et doivent un jour être dénoncés, déliés, pour ne pas devenir des enfermements (...)

Il me semble qu'à le regarder j'ai intégré, dans mon corps même, l'idée que, dans le noir, on voit mieux les lumières, et qu'elles finissent toujours par s'allumer. Cette conviction, je l'appelle une foi - une foi sans dieu ni dogme mais programmatique : on imagine un avenir désirable, et c'est pour cela qu'il advient.

26 août 2021

Si grands !


 ...avant le départ de Léo pour Berlin, une jolie soirée tous les trois, dîner dans un lieu chouette et atypique proposé par Léo, marcher sur les quais, un temps partagé chaleureux et précieux - et simplement joyeux.

25 août 2021

Un déjeuner sur la coulée verte

Il a dit, peut-être il n'y a rien à dire, juste aimer et remercier en silence… parce qu'il n'y a rien d'autre à faire, parce qu'aimer c'est aussi comprendre là où l'autre en est - pas au même endroit, pas au même moment, pas dans le même élan, pas dans la possibilité d'entendre ou de recevoir. Merci, pardon, je t'aime peuvent se dire, et mieux, se vivre, dans le silence du coeur… parfois c'est le seul chemin possible, et parfois peut-être aussi, le meilleur ? 

Parce que renoncer aux mots c'est peut-être aussi renoncer à la tentative de maîtrise, à la tentation de la manipulation, à l'effort désespéré pour échapper à ce qui fait peur, ou mal, quitte à en faire porter le poids à l'autre ? Laisser être et aimer... 

20 août 2021

J'écris depuis ce silence

La narratrice de L'éternel fiancé se demande comment faisaient nos grands-mères quand elles étaient tristes. Cette question vous hante-t-elle ? 

Penser que pendant des millénaires les femmes ont été dans l'impossibilité totale de sortir de leur condition, ne serait-ce qu'une minute, pour pouvoir dire "Je ne me sens pas très bien, là", est un motif de grand tourment pour moi. J'ai besoin de prendre le temps d'écouter la sonorité de leur silence. Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on passe directement de la femme ancienne, archaïque, profondément inscrite en nous toutes, à une femme qui a rompu les amarres. La table rase est nécessaire, mais elle me crée une petite tristesse, car on risque de casser quelque chose de précieux. Avant de hurler, écoutons la rumeur des voix trop longtemps étouffées, dans lesquelles il y a beaucoup à puiser. Avec la volonté de rendre grâce. J'écris depuis ce silence.

Interview d'Agnès Desarthe

 Voici déjà un mois et des poussières, nous avons vécu une aventure singulière ensemble.

Singulière car  hors du temps et de l'agitation du monde; 

Singulière car vous êtes toutes uniques, et que chaque lien tissé avec l'une d'entre vous restera unique.

Singulière car il n'est pas si fréquent d'ouvrir notre coeur, notre vie à des rencontres aussi authentiques .

Singulière car nous avons toutes œuvré ensemble à la guérison de nos blessures et à celles du monde.

Singulière , car nous sommes persuadées que l'empreinte sur nos vies de ce court , mais intense, séjour continuera , en conscience, ou plus souterrainement, son brave petit bout de chemin.

Que les jours, les semaines et les mois à venir vous soient doux, quelques soient les turbulences extérieures.

Les liens d'amour, d'amitié, de confiance noués, d'une vie éphémère ou pérenne, ne se cassent jamais. Ils nous nourrissent et ensemencent le monde. N'en doutez pas, si peu que ce soit.

V.

15 août 2021

Trois jours de lumière

07 août 2021

La Dame de Cassignas


Ce fut la découverte d'une région, d'une maison ; mais aussi et surtout des retrouvailles, une de ces amitiés que l'on peut reprendre deux jours ou deux années après avec le même élan, la même authenticité, la même qualité de rencontre. Et la joie de constater que les chemins, les réflexions, les interrogations s'entremêlent et se rejoignent, s'approfondissent en parallèle. J'y trouve un écho du stage de juillet - sororité, solidarité, force de guérison du féminin, et les mêmes partages : l'amour, la quête de sens et de spiritualité, la famille dans tous ses états, les épreuves de la vie, deuils, séparations, maladies, conflits... Et puis les petits bonheurs et grands plaisirs, faire les brocantes, boire du bon vin, assister à un beau spectacle en plein air, écouter comme une berceuse les histoires des familles attachées à ces villages - ceux qui y sont arrivés poussés par la guerre et la folie des hommes, ceux qui y vivent depuis toujours - l'humain, encore. 

04 août 2021

Me retrouver

J'avais oublié cette chanson de Jeanne Cherhal, que je retrouve ce matin, et qui m'émeut aux larmes, à nouveau... sans doute pas un hasard si je la redécouvre aujourd'hui. Comme si elle m'appelait à nouveau. 

Comme un rocher qui dure sous les gifles du sel
Comme un arbre solide sous les trombes d'eau
Comme un fruit qui mûrit après des nuits de gel
Une plaine asséchée qui retrouve de l'eau

Comme un acte d'amour pour les enfants qui restent
Comme un sursaut de rage de vivre malgré tout
Comme une force vive dans les plus petits gestes
Une promesse tenue une promesse de fou

Sont venus les désastres tu es restée debout
Sont venus les tristesses tu es restée debout
Tu es sans doute un peu plus vivante que nous... 
Femme debout

Face à la peur qui rode aux soirs de solitude
la douleur qui un jour s'est glissée à ton cou
Le chagrin qui revient comme une vieille habitude
Et les bras qui se sont refermés d'un seul coup

Sont venus les désastres tu es restée debout
Sont venus les tristesses tu es restée debout
Tu es sans doute un peu plus vivante que nous
Femme debout

03 août 2021

Credo

« Les choses arrivent à qui est disponible pour les vivre, les entendre ou les voir. C’est formidable d’être à la disposition de son destin.

Sinon, que se passe-t-il ? Rien.

Se laisser guider par son instinct, suivre des chemins inconnus où tout devient important. Avoir le sentiment d’être de nouveau un enfant. Être curieux du monde et apprendre sans cesse. Tout a du sens quand on est comme cela, en voyage dans sa vie. »

- Jacques Higelin

01 août 2021