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12 décembre 2024

Cercles

C'est un cercle de femmes, et à chaque rencontre c'est d'une telle richesse - en même temps il est si difficile d'en rendre compte. Mais de celui-ci je voudrais quand même garder quelques pépites ici :

"La tendresse reçue n'est pas perdue.
La tendresse donnée n'est pas perdue.
La tendresse demeure."

"...la prière non pas comme demande ou comme parole, mais comme écoute silencieuse, lumineuse..."

"Je repense à cette citation de Christiane Singer, voir l'autre comme Dieu le voit, que j'avais d'abord entendue comme « dans sa perfection d'être », et là je le comprends autrement – avec toute sa perfection ET toute son imperfection mais avec un regard inconditionnellement aimant."

Et puis il y a aussi la joie, les cadeaux échangés, les bonnes choses partagées, et le lien qui demeure entre les rencontres - un fil invisible dans la doublure de nos vies. 

08 novembre 2024

Res-source

J'avais cette intuition que ce serait la bonne personne, au bon endroit, au bon moment. Et ce qui est encore mieux, c'est que c'était vrai pour toutes les deux. Un week-end plein de douceur avec des échanges à coeur ouvert, des joies simples - barboter en thalasso, aller au marché, au ciné, découvrir un atelier de yoga-danse, marcher pieds nus dans la mer. Organiser le Nouvel An avec nos deux autres complices (mais quelle joie là de se découvrir à deux...). Partager nos questionnements "psy et spi", découvrir qu'ils se rejoignent...

J'ai redécouvert que les églises étaient aussi ce lieu où il est simplement possible de s'asseoir en silence et de laisser venir ce qui vient - émotions, pensées, larmes, prière, aussi longtemps et aussi librement qu'on le souhaite. Expérimenté qu'il est possible d'aller bien en allant mal, et d'être pleinement accueillie dans mon chagrin, sans pour autant en charger l'autre (et réciproquement). Très touchée par cette phrase dans le film "Sur un fil" : Je crois que je ne suis plus étanche... je crois qu'il y aurait beaucoup à dire là-dessus. Un prochain billet peut-être... En tout cas, c'était délicieux, ce mélange de profondeur et de légèreté. 

01 septembre 2024

Célébration

 

Écoute plus souvent
Les choses que les êtres,
La voix du feu s'entend,
Entends la voix de l'eau.
Écoute dans le vent
Le buisson en sanglot :
C'est le souffle des ancêtres (...).

Birago Diop

Le feu. La mer. Le soleil. L'amitié. La couleur. La lumière. Un week-end dans toutes les dimensions, avec pour points cardinaux la joie, la liberté, la légèreté, la foi.

20 juin 2024

Solstice d'été

Many tribes of a modern kind, doing brand-new work same spirit by side
Joining hearts and hands and ancestral twine, ancestral twine...

Xavier Rudd, Spirit Bird

28 février 2024

En quête

Un constat ces dernières semaines : mon âme tend à me mettre à la diète. En tout cas, ce qui me faisait envie avant, ne me nourrit plus. Dans le choix de mes lectures, de ce que je regarde ou écoute, il se passe quelque chose de nouveau.

Les films et les séries m'ennuient de plus en plus souvent, je suis ressortie ce matin les mains vides de ma librairie (événement inédit), je questionne de plus en plus le bon usage des informations - être coupée du monde, non, mais être intoxiquée quotidiennement par l'anxiété et l'impuissance devient de moins en moins possible.

Je ne suis pas devenue blasée, ou moins sensible à la beauté pourtant - alors je devine une évolution silencieuse, un appel croissant à quelque chose que je ne sais pas encore nommer. Comme si quelque chose en moi faisait un tri spontané, éliminant le trop attendu, le "consommatoire", le superficiel pour aller vers ce qui me touche, m'enthousiasme, m'émerveille, me donne matière à penser. 

Des podcasts inspirants, un roman utopique mais qui laisse profondément à réfléchir (Les Déliés), des musiques lumineuses - sacrées ou joyeuses, une envie de mouvement, dans la danse ou dans le sport, relire aussi plutôt que d'empiler les bouquins neufs - revenir aux sources - je viens de retrouver, comme on retrouverait un vieil ami, Le billet d'excuse, de Christian Bobin.

Peut-être Bobin ne parle-t-il que de cela d'ailleurs - du pas de côté, du silence, de la contemplation - "ne pas céder à l'imaginaire du plein".

08 février 2024

Sorcières

Nous avons besoin de guérisseuses, de femmes qui ont traversé l'enfer et en sont revenues, apportant avec elles l'innocence et la pureté.

Des femmes qui voient l'âme, l'écoutent, lui insufflent les vibrations de l'amour, des mots magiques, des chansons douces.

Des femmes qui peuvent caresser l'âme.

Elles tiennent la main d'un enfant blessé, d'une fille blessée et les soulèvent pour regarder l'arc-en-ciel.

Des femmes qui parlent aux arbres, aux pierres, aux animaux, aux montagnes, à l'eau, qui les écoutent, les comprennent, les conseillent. Elles les aident, les soutiennent.

Des femmes qui ont guéri leurs blessures émotionnelles, la violence, construit leur estime de soi, appris à s'aimer, à aimer, à dire non.

Les femmes qui connaissent les herbes, les fleurs, les arts magiques et ont appris à ne pas en avoir honte.

Des femmes qui, lorsqu'elles bougent, sont accompagnées de rangées d'Anges, et leur mouvement est comme une danse d'énergie, à différents niveaux.

Les femmes qui honorent leurs racines en les transformant et en apportant une nouvelle lymphe à l'arbre.

Des femmes qui ne sont plus des victimes, mais des choix opérants...

Des femmes qui peuvent aider d'autres âmes à se libérer, qui possèdent l'art sacré de la guérison, fruit d'un long parcours de guérison.

Des femmes qui s'expriment en étant humbles, car elles n'ont plus besoin d'être vues par les autres, elles ont pris conscience de qui elles sont.

Elles se sont vus honorées par des bénédictions.

Des femmes qui savent qui elles sont, des femmes qui servent le monde... 

Valeria Boari

01 juillet 2023

Quatre saisons

Quatre rencontres avec des femmes remarquables, en recherche, toutes plus ou moins dans des métiers d'accompagnement. C'était la dernière ce week-end, et vraiment encore une fois ce fut beau et bon de partager, d'expérimenter, d'apprendre les unes des autres - comme dans tous les groupes, c'est comme si chacune faisait un petit bout du chemin pour les autres, comme si chacune avait sa pièce du puzzle - toutes différentes mais toutes avec les mêmes questions - nos vies, nos familles, nos enfants, nos amours, nos métiers, nos choix...

De cette dernière rencontre je retiens cette remontée de l'arbre familial au travers des souffrances enfantines, pour redescendre sereinement à la femme thérapeute, tisserande que je suis aujourd'hui. Et aussi ce souhait : laisser retourner le(s) passé(s) à la Terre, pour s'élever vers la légèreté. 

15 avril 2023

Illuminations

Dans la sécurité du cercle de femmes, je nomme cette façon que nous avons d'encaisser en permanence, toutes et tous, des micro-chocs (ou pas micro d'ailleurs) qui s'accumulent, s'additionnent, finissent par nous fabriquer une peau apparemment épaisse, un supposé détachement - une armure si poreuse en réalité. Un risque majoré par nos métiers - cette façon de nous effacer devant l'émotion de l'autre, de faire comme s'il n'y avait pas d'impact sur nous-mêmes - ou si peu, juste assez pour lui communiquer une empathie profonde, donc encore à son service.

Je me demande comment ce serait, si je m'autorisais à ressentir pleinement, constamment, ce qui vient me chercher, m'atteint, me bouscule - invivable, probablement, la peau de mon âme (ou de mon ventre ?) est en réalité si fine et sensible...

L'autre apprentissage de cette rencontre, en tout paradoxe, c'est cependant la possibilité de choisir : accueillir l'émotion, la laisser me traverser - acceptation salutaire ; ou pas, et c'est jouissif aussi : je constate que j'ai le choix, que je peux dire non, prendre de la distance, refuser le pathos interne et externe.

A plusieurs reprises l'idée s'impose que ce choix est toujours possible, se laisser abuser ou pas par les apparences, comme si là je pouvais toucher du doigt concrètement le fait que tout cela est un jeu, une projection, une fiction – la vie qui (s')expérimente, rien de plus.

Et puis il y a eu cette jolie de phrase de C. sur son étonnement devant la persévérance de la nature, le bourgeon qui ne se pose pas de questions mais croît et fleurit au printemps, quelques soient les circonstances extérieures... la vie têtue, inébranlable.

30 janvier 2023

Il y a trois ans...

...quelqu'un que j'aimais beaucoup m'avait offert, en guise de cadeau d'anniversaire, une consultation chez un voyant. Choix que je n'aurais jamais fait par moi-même. Quand je relis l'enregistrement aujourd'hui, je suis assez bluffée (même s'il a fallu un peu de temps ;-))... Extraits :

"J'aime les gens amoureux, ça vous va bien. Vous n'imaginez même pas comment ça vous va bien : on s'en rappelle même plus (…) L'image d'un homme homme – quelqu'un que vous connaîtriez déjà ?(…) Amour gloire et beauté : travaux dans une nouvelle maison, finances OK, Peut-être vous travaillerez là aussi (…). Un mec qui dit éventuellement je sais pas faire mais dis-moi, et je suis là (…). Ça sera pas une rencontre cérébrale ce sera une rencontre affective. Le cœur qui bat des deux côtés, vous allez voir tout ce qu'on transforme. Quelqu'un sur qui tu peux t'appuyer, compter, qui sait ce que c'est qu'une paternité, qu'une maison à gérer, la vie... (...)

Déménagement, la gamine vous suit, il y a un homme dans la maison, vous y travaillez... c'est chouette ! Moi j'aime bien, je suis un peu fleur bleue j'aime bien les happy ends. Quand les choses marchent en voyance c'est quand les gens se bougent. Et vous vous êtes une femme qui bougez, qui prend les choses en main, c'est ce qui va vous sauver. Et en cadeau : je veux qu'on m'aide et être épaulée et avec le cœur qui bat – la décision que vous allez prendre c'est la bonne."

28 janvier 2023

Des sorcières comme les autres

Un cercle de femmes, un lieu et un temps hors lieu, hors temps, si loin de nos quotidiens, pour plonger dans nos profondeurs, explorer nos questions, et trouver les réponses que nous n'attendions pas (quel privilège). De ce temps je ramène un lien paisible avec le masculin - en moi et en l'autre, et l'envie de prendre davantage soin de mon féminin - de la possibilité d'être fragile, du droit d'être vulnérable, une invitation à la douceur, à la lenteur pour moi-même. Si la précédente rencontre m'avait invitée à dire oui, peut-être celle-ci me suggère-t-elle d'apprendre à dire non - à m'arrêter quand je suis fatiguée, comme je le fais actuellement, à refuser les sollicitations, à prendre et à faire prendre en compte ce dont j'ai besoin ?

06 novembre 2022

Dire Oui

Pas de projet ou de révélation, de but à atteindre pour cette seconde partie de vie, mais un chemin : dire oui. Avoir confiance que ce qui est, est bien. Avoir confiance tout court (...). Je constate : le oui n'a amené que du bon ces derniers temps (...).

Du coup j'explore un peu plus loin : est-ce que je peux dire oui aussi aux événements du passé ? Hum, ça c'est beaucoup plus difficile... mais en même temps, je vois, sous différentes formes, ce que ça m'a coûté de dire non à différentes étapes de ma vie. De lutter. De ne pas accepter ce sur quoi je n'avais pourtant pas de prise.

Un poème me vient, dont chaque phrase commence par, Je dis oui...

10 mai 2022

Chamanes du langage ou médecine des mots

CE QU’IL Y A DERRIÈRE LE CŒUR 

On m’a parlé
des mots qui sont des pièges.
Le cœur en est un : l’âme vient deuxième.
L’important,
quand on écrit le mot cœur c’est de savoir
ce qu’il y a derrière. 

Pour moi, derrière, il y a trente ans de grands mystères
à propos de l’amour qui vient quand il veut et qui n’obéit
qu’aux flammes de son propre feu
il y a bien sûr ces hivers interminables où tout est gelé
en soi : on confond le passé et l’innocence,
on se persuade qu’enfin, à l’avenir, on saura vivre au chaud
dans les plis du silence. 

Derrière le cœur j’entasse des colères vivaces et des joies débordantes,
je cache des royaumes de fleurs séchées et des empires d’étoiles,
je protège des histoires que j’ai peur d’abîmer
et je me fiche qu’elles soient ou non des histoires vraies.
J’imagine plus que je ne réfléchis :
c’est là ma façon d’être au monde,
de ranger derrière un mot le dictionnaire entier,
de construire des maisons souterraines
et des cabanes perchées,
de faire d'un berceau une tombe
et d’un vieillard un nouveau-né. 

Ce qu’il y a caché tout près du cœur
c’est une peine d’un autre temps,
une mélancolie qui vient d’ailleurs –
une émotion coincée
entre l’ennui et la stupeur.
Alors je fais des barrages d’amour infini, de moments lumineux,
je dévie des vagues immenses sur des rochers de nuit,
le soir quand la lumière est rouge j’appelle en moi
la force des légendes,
des contes et des mirages,
j’accroche à mes oreilles des boucles de cheveux blonds
plus secs que le foin, plus blancs qu’un blanc matin, 
et je chuchote pour qui entend :

derrière le cœur
 il y a ce qui fut brisé et gardé là
pour ne point perdre les morceaux de la beauté.

Cécile Coulon

03 octobre 2021

Dans un café

Au hasard d'une rencontre, si tant est que le hasard existe, il y a eu cette petite parabole sur le fait que si Dieu est partout, et le même partout, nous ne sommes pas, nous, les mêmes partout, et qu'il nous faut nous ménager des espaces où Le rencontrer ; et aussi cette invitation : non, la grâce ne se commande pas... mais elle se demande. 

29 septembre 2021

Mystère

09 septembre 2021

Graines

Quelques notes au vol après un entretien : à (me) raconter ces derniers temps, le constat est celui des dénouements... ça se desserre, partout, ça respire mieux, ça prend de la hauteur, ça se détend...

Faire attention à ce que l'on pense : pensar bonito. Penser bien pour agir bien, penser sans fermer les possibles, l'expansion plutôt que la contraction, à utiliser comme un repère intérieur : quand je pense de cette manière, est-ce que ça s'ouvre dans mon corps, dans mon cœur, ou est-ce que ça me referme ?

L'important ce n'est pas d'être heureux, c'est d'être tranquille...hier n'existe pas, demain non plus : il s'agit d'être présent, de revenir au souffle, au corps... en ce qui me concerne, plus facilement, au coeur comme boussole.

Avoir conscience que chaque petit geste, chaque pensée, chaque prière compte, comme une petite graine semée dans l'univers, un contrepoids minuscule à l'obscurité, à la destruction, au chaos.

Mon intention à ce jour ? Ne plus être séparée... la connexion.

25 août 2021

Un déjeuner sur la coulée verte

Il a dit, peut-être il n'y a rien à dire, juste aimer et remercier en silence… parce qu'il n'y a rien d'autre à faire, parce qu'aimer c'est aussi comprendre là où l'autre en est - pas au même endroit, pas au même moment, pas dans le même élan, pas dans la possibilité d'entendre ou de recevoir. Merci, pardon, je t'aime peuvent se dire, et mieux, se vivre, dans le silence du coeur… parfois c'est le seul chemin possible, et parfois peut-être aussi, le meilleur ? 

Parce que renoncer aux mots c'est peut-être aussi renoncer à la tentative de maîtrise, à la tentation de la manipulation, à l'effort désespéré pour échapper à ce qui fait peur, ou mal, quitte à en faire porter le poids à l'autre ? Laisser être et aimer... 

16 juillet 2021

Se ressourcer

When I don't know what to do or be lost along the way
I will be for you the light in the dark shining so softly... 

Notre-Dame du fond des âges,
Notre Dame du temps qui passe
prends pitié de nous
qui sommes de passage
sur la plage.

Notre Dame des flux et des reflux,
Notre Dame des allées et venues,
marche avec nous sur le sable
avant qu’à jamais s’efface
la trace de nos pas (...)

24 avril 2021

Mystère de la Terre...

Je m’en veux de ce cœur fermé, de ma colère, qui me blesse et blesse les autres, je me sens comme une brique rouge, debout, dure, dense et tranchante. Un pavé dans la mare ou dans la gueule. (...) il s’agit d’amour blessé, d’amour déçu devenu pierre à force de se recroqueviller, de se refermer sur lui-même pour parer les coups, continuer à vivre. Les deux coexistent, amour et colère, culpabilité et compassion. Je sais cela mais je ne trouve plus le chemin… ni ici, ni dans ma vie en ce moment.

(...) je prends conscience que les peurs « de surface » actuelles – l’argent, le lien avec les enfants, l’amour ou son absence sont autant de facettes de cette lutte pour ne pas mourir, non pas physiquement mais en tant qu’être vivant, aimant, espérant, un combat désespéré pour essayer de garder les conditions de vie minimales pour croître. Que je me raidis et m’abîme dans cette bataille, mais que c’est une question de vie ou de mort psychique, affective, spirituelle (...).

13 mars 2021

Changer d'histoire

Une petite poule trouve trois grains de blé et décide de les planter. Elle demande de l’aide à ses amis, qui lui refusent. Elle fait alors elle-même pousser le blé. Puis, toujours seule, elle en fait de la farine, puis un gâteau. À chaque fois, ses amis ne veulent pas l’aider. Quand vient le moment de manger le gâteau, tous sont volontaires. Mais pour leur faire la leçon, la petite poule rousse refuse et mange son gâteau toute seule. 
 
... ou sinon, peut-être que c'est possible d'être juste une petite poule rousse au soleil :-). Ou une petite poule bleue ?
 
Quelqu'un m'a dit, aussi - telle que je vous vois, je pense que vous auriez tout de même partagé le gâteau, n'est-ce pas ? Oui. Merci de l'avoir deviné...

30 janvier 2021

La Série des Nuages

De ce temps de travail de groupe je retiendrai deux choses, la possibilité d'apprendre à aimer même nos parts les plus sombres ; la possibilité dans le conflit de se situer autrement - sans hypocrisie, sans condescendance, juste ailleurs - si j'osais, je dirais, dans l'Amour, pas comme faux bon sentiment sirupeux mais comme compréhension élargie et joyeuse... Sur un point comme sur l'autre, ce n'est pas un acquis ! Mais un aperçu, une ouverture...