25 août 2011

Remède à tout

Mieux que le Prozac, le Mojito ou l'herbe pure, il y a, la Comédie Romantique (quelquefois, il n'y a plus que cela à faire...) Avons testé, hier, en allant voir Un jour (qui sera je pense, vite oublié), mais qui a donné lieu à ce défi à la High Fidelity (autre réussite du genre) : établir la liste ultime des 21 meilleures comédies romantiques.

Ce matin, j'en arrive à la liste suivante :

Le top five :

- Love actually (comédie romantique au carré, qui s'ouvre par ce qui clôt toutes les autres, c'est à dire LA scène de mariage)
- Coup de foudre à Notting Hill
- Le mariage de mon meilleur ami
- Quand Harry rencontre Sally
- Mamma Mia

Les challengers

- 4 Mariages et un enterrement
- Pretty Woman
- Nuits blanches à Seattle
- High Fidelity
- L'arnacoeur
- Vous avez un message
- Bridget Jones
- Eclair de Lune
- 27 robes
- Sex Friends
- Ce que veulent les femmes

Les atypiques

- Lost in translation
- Moi, toi et tous les autres
- Jeux d'enfants

Les grands classiques (pas tout à fait comédies, mais si romantiques)

- Autant en emporte le vent
- West Side Story
- Casablanca
- Breakfast at Tiffany's
- Out of Africa
- Titanic
- La leçon de piano
- L'affaire Thomas Crown
- Tous les Angélique - Les demoiselles de Rochefort
- L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux
- Sur la route de Madison
- Manhattan
- Le patient anglais
- La route du Rhum
- Nos plus belles années
- La mélodie du bonheur
- Légendes d'automne

Bon, ben ça fait plus que 21, j'en conviens. Et j'en oublie. Lesquels ?

17 août 2011

Navigateurs

Je ne crois pas aux vies antérieures. Mais je ne vois pas d'autre explication à ce que je ressens dès que je pose le pied sur un bateau (bon, je n'ai jamais affronté de mer très agitée, non plus), ou même, à la simple visite de la Cité de la Voile la semaine passée. C'est antérieur à ce voyage fondateur vers la Corse il y a deux ans, même si la conjonction parfaite entre la liberté du voilier et la vérité du désir qui m'avait fait m'embarquer a fait de cette croisière un bonheur indélébile. C'est antérieur à la balade vers Houat ou Hoëdic il y a quelques années avec le père d'une amie - mais la sensation était déjà là. C'est antérieur encore à mes toutes premières expériences d'enfant, en Optimist, 420 puis catamaran, au petit dériveur de mes oncle et tante. C'est une mémoire mystérieuse, une affinité incontestable, qui se rapproche et se conjugue avec celle que j'ai pour les îles.

Quand on sait qu' ça existe / Quand on connaît l'bonheur / Tout le reste semble triste /Tout le reste fait peur / Quand on a plongé là / Qu'on s'est pris la fraîcheur / En pleine gueule, à pleins bras / On n'veut plus être ailleurs / Quand on connaît le ciel / Vu d'en bas, vu d' la mer / Quand on s' poudre au gros sel /Sous le fouet du grand air / Quand on sait comme c'est bon / D'se nettoyer l'esprit / En plein vent, sur le pont / D'un flottant paradis... (Lynda Lemay)

Dans les couloirs de la Cité de la Voile, j'ai rêvé longtemps devant les témoignages des grands navigateurs, ces fous de vagues et de vent, d'une liberté à peine imaginable pour nous autres petits terriens terrestres... suis revenue le coeur comme élargi - simplement pour avoir barré quelques minutes, le temps d'une brève sortie dans la rade de Lorient.

15 août 2011

Elle est finie la bouteille...

Allain-avec-deux-ailes Leprest s'est envolé.

Le temps de finir la bouteille
J'aurai rallumé un soleil
J'aurai réchauffé une étoile
J'aurai reprisé une voile
J'aurai arraché des bras maigres
De leurs destins mille enfants nègres
En moins de deux, j'aurai repeint
En bleu le cœur de la putain
J'aurai renfanté mes parents
J'aurai peint l'avenir moins grand
Et fait la vieillesse moins vieille
Le temps de finir la bouteille

Le temps de finir la bouteille
J'aurai touché la double paye
J'aurai ach'té un cerf-volant
Pour mieux t'envoler, mon enfant
Un lit doux et un abat-jour
Pour mieux l'éteindre mon amour
Dans une heure, un litre environ
J'aurai des lauriers sur le front
Je s'rai champion, j'aurai cassé
La grande gueule du passé
Ca s'ra enfin demain la veille
Le temps de finir la bouteille

Le temps de finir la boutanche
Et vendredi sera dimanche
J'aurai planté des îles neuves
Sur les vagues de la mère veuve
J'aurai dilué la lumière
Dans la perfusion de grand-mère
J'aurai agrandi la maison
Pour y loger tes illusions
J'aurai trouvé du pain qui rime
Avec des pièces d'un centime
Rire et pleurer, ce s'ra pareil
Le temps de finir la bouteille

Le temps de finir la bouteille
Et chiche que la poule essaye
De voler plus haut qu'un gerfaut
Chiche que le vrai devient le faux
Que j'abolis le noir, le blanc,
La prochaine guerre et celle d'avant
Les adjudants de syndicats
La soutane des avocats
Les carnets bleus du tout-Paris
Le dernier-né du dernier cri
La force, le sang et l'oseille
Le temps de tuer la bouteille
Le temps de tuer la bouteille

Allain Leprest

11 août 2011

One step closer

I'm 'round the corner from anything that's real
I'm across the road from hope
I'm under a bridge in a rip tide
That's taken everything I call my own

One step closer to knowing (...)

I'm on an island at a busy intersection
I can't go forward, I can't turn back
Can't see the future
It's getting away from me
I just watch the tail lights glowing

One step closer to knowing (...)

I'm hanging out to dry
With my old clothes
Finger still red with the prick of an old rose
Well the heart that hurts
Is a heart that beats
Can you hear the drummer slowing ?

One step closer to knowing (...)

U2

10 août 2011

A qui le dites-vous !




07 août 2011

Une solitude semée d'étoiles

Drôle de période, hors temps, hors famille, mais pas hors de moi-même, au contraire... la solitude est bonne pour moi, presque amicale, même quand elle laisse émerger angoisse et chagrin. Sur ce chemin, quelques jolis moments, un dîner improvisé lumineux et un déjeuner dans le noir, les Mummenschanz au théâtre de la Cité Universitaire, l'expo sur l'Inde à Beaubourg, une soirée imprévue avec une collègue à qui j'ai fait découvrir le charme fou des tangos sur les quais...

Du déjeuner dans le noir, je garde la sensation d'un bien-être inattendu, d'une expérience qui vaut d'être faite, polysensorielle (toucher, parfums, textures, saveurs) et humaine - engager la conversation avec d'invisibles inconnus, c'est expérimenter une étonnante intimité (et pour la psy que je suis, une occasion de goûter à ce qui est entendu hors de la vue, qui m'a évoqué une conversation récente avec un thérapeute aveugle)...

De l'expo sur l'Inde, je garde, au-delà des clichés sur l'Inde contrastée, colorée, l'intérêt pour le processus créatif : la plupart des oeuvres ont été créées pour cette occasion par des artistes contemporains, et l'audioguide donnait accès à leur démarche, explicitée par eux-mêmes, plaisir rare pour moi qui vais plus souvent voir des grandes rétrospectives un peu figées, hagiographiques.

Quant aux Mummenschanz - pour moi ils étaient un souvenir d'enfance, celui des Muppet Shows que je regardais les week-ends avec mon père. Sur scène et sans petit écran, ce fut un moment enchanteur. Simplicité des moyens, universalité du langage (le spectacle est pourtant muet, et silencieux), poésie, humour, créativité débridée à partir de trois fois rien, des sacs plastiques, des tuyaux coudés, du papier, de la pâte à modeler... Dire que c'est un spectacle de mime, c'est n'avoir rien dit : il faut les voir, et les voir "en vrai". Le plus émouvant peut-être, à la fin - le moement où ils se sont démasqués, révélant leurs visages...

05 août 2011

Le nez dans les livres

Ai commandé via Internet deux livres qui ont marqué mon enfance, Vacances irlandaises (qui fut à l'origine de mes premiers rêves d'Irlande, mais me parlait déjà aussi de ce que je connaissais bien, l'amour d'une île-maison aux lumières changeantes, retrouvée chaque année), et L'âge heureux, une histoire de petit rat de l'Opéra qui m'avait beaucoup marquée.

Le premier est une histoire d'amour naissant entre un pré-ado et une petite fille - beaucoup de finesse dans les émotions évoquées, et la nature omniprésente à travers ces paysages atlantiques et les animaux, un grand cygne noir, une jument de ferme ; le second une histoire qui tourne autour de la solitude et de la culpabilité, de la volonté de bien faire et de l'envie d'être choisie et reconnue. Je les ai relus, ne suis pas surprise de les avoir aimés.

Deux "Bibliothèque Rose" retrouvés dans leur édition d'origine, et, comble du bonheur, avec leur odeur d'origine, celle des pages un peu jaunies qui reste pour moi associée à la blibliothèque de l'Ile de Ré.

Mon premier réflexe, lorque je les ai reçus, a été de les sentir ; aller simple immédiat pour la bibliothèque d'Ars, son fond jeunesse lu et relu, les rayonnages adultes auxquels jamais ma mère ne m'a empêché d'accéder, même très jeune, ce qui a été un vrai cadeau, les coussins dans les coins, les BD partagées avec les cousins et lues au coin du feu, une main disponible pour gratouiller la tête du chien.

Puisqu'Internet fait des miracles, je viens d'en demander un autre : retrouver "Une ombrelle bleu-rêve", lu et relu chaque année dans cette bibliothèque. Plus hasardeux, parce que petite édition, moins répandue que les Bibliothèque Rose. Exaucée.

Lorsque la maison a été vendue, et que je suis allée là-bas pour la dernière fois, j'ai emprunté un livre dont je savais que je ne le rendrais jamais, comme un souvenir de "ma" bibliothèque. Un livre qui lui aussi, sentait bon le papier jauni et la poussière... et que j'ai toujours. Contrairement à ce que j'imaginais alors, on peut aussi le retrouver sur Internet, il commence ainsi : "Si j'étais Dieu, Je referais tout avec jubilation : les hommes, l'amour, la Terre, l'Univers, toute la création, tout, sauf...".

03 août 2011

J'arrête de râler

...a commencé avec un article dans mon ELLE favori. Un challenge : arrêter de râler pendant 21 jours : pas de plaintes, accusations, explosions plus ou moins grossières contre les êtres ou les choses, ragots rancuniers sur les uns ou les autres (on peut se plaindre dans sa tête, ouf ! et surtout, on peut exprimer refus et désaccords : mais autrement - grosso modo, sur le mode de la Communication Non Violente).

Un support : un bracelet élastique que l'on change de poignet à chaque flagrant délit de râlage. Evidemment, le compteur des 21 jours est remis à zéro à chaque fois...

Je trouve la mission difficile, peut-être impossible, surtout en période de crise. Et en même temps, après quatre mois de crise aiguë ininterrompue (et de constat de l'inutilité de la plainte comme du reproche, même quand ils sont justifiés, et de la tendance de ceux-ci à s'amplifier de façon incontrôlable), je me demande s'il n'y aurait pas là quelque chose à tenter...

Et puis, j'aime beaucoup l'invitation à la vigilance, à soigner la qualité de l'expression de soi y compris dans le conflit, et à trouver des solutions alternatives, que ce défi représente. Et plus encore, la proposition d'utiliser l'espace et le temps de cerveau rendu disponible pour célébrer / remercier - ce qui était l'idée initiale de mon ex Boîte à Bonheur, désormais Care Box. Je suis convaincue que quel que soit le temps nécessaire pour atteindre (ou non) les 21 jours de détox râlage, les effets positifs ne peuvent que se faire sentir très vite...

Il y a aussi un livre, et un site, qui peuvent être des points d'appui intéressants.

Ai commencé le 1er août. Bon, ben j'en suis toujours à J1 hein... ;-)

Schizophrénie

Lorsque j'étais encore à l'Espace, je me suis trouvée face à un tirage de tarot édifiant, dont j'ai retenu tout particulièrement la quatrième lame, celle qui indique la voie de passage :

"Faut-il avancer ou reculer ? Faut-il prendre cette direction ou une autre ? Dire oui ou dire non ? Peu importe la décision que nous finissons par prendre, celle-ci nous amène toujours à croire que notre choix aurait pu être meilleur. Le seul moyen de mettre fin à ce dilemme est de ne choisir ni l'un ni l'autre et de lâcher les deux simultanément.

Vous ne trouverez pas de solution en dressant des listes des pour et des contre ou encore en réfléchissant trop au problème. Il est plus sage de se fier à son coeur. Trouvez donc d'abord votre coeur. Si vous n'y parvenez pas, lancez-vous, tout simplement. Votre coeur se mettra à battre si vite que vous n'aurez aucune peine à le trouver !"