26 septembre 2017

#collègueadorable



22 septembre 2017

Solstice

Je n'y connais strictement rien en danse contemporaine. Mais ça n'était pas nécessaire pour tomber complètement sous le charme de Solstice, qui parle un langage universel, sur une thématique universelle : nos rapports avec la nature, avec les éléments, la façon dont nous la maltraitons et celle dont elle nous malmène en retour. Le dispositif scénique était aussi simple que sophistiqué : un long toboggan blanc, un dais amovible de toiles légères permettant toutes les projections, qui devenaient tour à tour mer déchaînée, dunes de sable, forêt de flammes, quatorze danseurs et un exceptionnel percussionniste-musicien-chanteur. Il n'y a que Zingaro et le Cirque du Soleil qui me subjuguent également à ce point, atteignent ce degré de grâce et de perfection - cette poésie qui parle directement à l'âme.

19 septembre 2017

#tropjoli

Quand tu dors
ta main me transmet inopinément une caresse.
Quelle zone de toi l’a formée,
quelle région autonome de l’amour,
quelle partie réservée à la rencontre ?
Quand tu dors je te redécouvre.
Et je voudrais m’en aller avec toi
au lieu d’où vient cette caresse.
- Roberto Juarroz

Détox

Dans le même ordre d'idées, j'ai désinstallé Facebook et Instagram de mon téléphone. Sur l'ordi, c'est bien suffisant, et même déjà trop. Retrouver des temps de vacance, pour penser/rêver/imaginer. 

Enclencher

Il m'a dit si souvent que pour enclencher le changement, il fallait parfois se faire un peu violence, sortir de sa zone de confort : poser l'acte d'abord, et s'obliger à en accompagner les suites. Plutôt que de vouloir toujours prévoir, calculer, garantir, au risque de l'immobilisme chronique, et dans une illusion de maîtrise fréquemment démentie par la vie elle-même.

Une pensée ici pour mon amie Marion, qui se lance aujourd'hui même dans une formation exigeante et prestigieuse, à un âge de la vie où d'autres renoncent tranquillement.

Dans la fragilité actuelle de ma situation, je ne prétends pas encore à quelque chose de si radical. Mais je cherche, dans la mesure de mon possible.

J'ai annulé mon inscription au yoga, qui me caresse dans le sens du poil : lenteur, introspection, pour m'inscrire dans une salle de sport - un grand moment comique au début, exotique même : dans une salle qui pue la sueur et le caoutchouc, j'ai eu mon moment d'étrangeté : mais qu'est-ce que je fous là ??? Au milieu des baraqués qui vont enchaîner avec du sport de combat et de petites nanas sèches et musclées qui doivent avoir la moitié de mon âge ?

Et puis, j'ai eu un vrai plaisir à bouger, une certaine fierté à en sortir trempée mais ravie. Bonus : une détente délicieuse après, un tonus augmenté les jours suivants. Banco : je me suis engagée pour l'année. Avec une formule qui me permet de varier les cours et les horaires, pour n'avoir aucune excuse ! Et si j'arrive à tenir dans le temps... le sport de combat pourrait être la prochaine étape.

Et j'ai commencé un cours de chant - bien sûr, je chante, juste, depuis des années. Mais je fredonne, ne porte pas ma voix - je sens bien la puissance possible, mais je ne sais pas, je n'ose pas, comme dirait Barbara. Prof super, qui a parfaitement compris ma demande et repéré immédiatement ce qu'il y avait à travailler. Me conseillant de l'ouvrir davantage. Ma bouche. Je suis assez d'accord... ;-)

08 septembre 2017

Le vent nous portera

(...et tout ira bien...)
Ça marche à tout les coups - et cette semaine, c'était salutaire. Quitter Paris, changer d'énergie, m'octroyer tout de même quelques jours d'été et de vacances - de vacance, rien à faire, rien à penser, momentanément délivrée de mes identités familiale, sociale, professionnelle.

J'ai beau grogner qu'à raison d'une semaine par an, j'oublie tout d'une année sur l'autre, ce n'est pas vrai ; petit à petit, des réflexes se mettent en place, ça devient fluide et léger. Et nécessaire : mettre les voiles... J'aime toujours l'effet pochette-surprise des équipages successifs, ces humains qui se suivent et ne se ressemblent pas, âge, professions, opinions. Sous le regard bienveillant d'Yves - indispensable pour moi cette année, la garantie d'une atmosphère paisible et rieuse, profondément humaine, dont j'avais grand besoin !

J'ai fait le plein de beauté, me suis octroyé deux ou trois baignades, que j'ai savourées : les dernières de l'année ! Les premières aussi, à part une brève trempette dans l'eau fraîche de la Bretagne. Retrouvé avec plaisir cette merveilleuse zone de navigation, avec un vrai coup de coeur décidément pour Port-Cros, petit paradis caché aussi beau vu de la mer qu'à l'intérieur des terres. A bord je respire plus large et plus profond, dors comme un bébé, et chantonne souvent - le signe infaillible d'un bonheur de fond.

Bonheur-bonus, atterrir chez Ghislaine, où j'ai retrouvé l'irrésistible petite Neela, 3 ans, qui m'a parlé dans son sabir franco-anglo-espagnol mais avec laquelle je me suis néanmoins très bien entendue - ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de contact prolongé avec un petit enfant, j'ai littéralement fondu lorsqu'elle s'est endormie contre moi. De vrais échanges comme toujours avec Ghislaine, ici quant à l'accompagnement de nos filles, si belles et si fragiles... aimées, trop aimées ? Comment se sépare-t-on, quand on s'aime trop ?

Trois jours de vie de château, villa dans les hauteurs d'Antibes avec piscine, lit king size aux oreillers moelleux, restaurant de plage privée, environnement cosmopolite, et cette réflexion : je me suis d'abord dit que ce n'était pas ma vie. Et puis si en fait, tout au contraire, c'est exactement ma vie, et la vie que je souhaite - la semaine de croisière, ce week-end avec cette famille internationale et chaleureuse. Pas nécessairement au quotidien ! Mais comme une ouverture, des rendez-vous d'autant plus appréciés qu'ils ne sont jamais banals, et me renvoient aussi à la chance d'avoir ce que j'ai déjà. Par la grâce des amitiés, par mon désir d'ouvrir des fenêtres, d'autoriser les rêves, de me régaler des différences.