23 novembre 2013

Et maintenant ..?


19 novembre 2013

In Treatment

A ce jour, je ne ne connais que deux espaces de fiction qui parlent avec justesse du métier de thérapeute, de ses questionnements et de ses bonheurs, sans verser dans le cliché ou la caricature : les romans d'Irvin Yalom, et la série In Treatment. Gabriel Byrne a un charme fou (son petit accent, son regard, mmmh). A voir en V.O absolument, pour sa voix (mmmh sa voix...bon, j'arrête :-)), et aussi parce qu'en français même le titre est à côté de la plaque : Paul n'est certainement pas un analyste, plutôt un psychothérapeute existentiel (il cite Yalom d'ailleurs) ou relationnel, de toute évidence multiréférentiel. Les problématiques de ses patients sont... les nôtres - la vie, la mort, les relations humaines - amours, familles, amis - l'adolescence, les choix de vie, le vieillissement, la maladie... et les questions de Paul Weston sont celles auxquelles je me confronte jour après jour : l'engagement dans la relation, la recherche constante de la justesse dans l'intervention, la solitude, les choix stratégiques, la souplesse du cadre, la confrontation à mes propres problématiques (et à l'impuissance, et au doute), l'interférence de la vie privée sur le professionnel, la nécessité de la supervision. Saison 2 terminée ! Je commence la 3.

Même pas peur de Novembre

Une journée filles avec la Zaza - qui a croqué avec bonheur les merveilles d'Alaïa dans le fraîchement rénové palais Galliera, une matinée de yoga (mais pourquoi ne m'y suis-je pas intéressée plus tôt ?), une heure trente de délires russes - les Semianyki ne valent pas le Slava's Snowshow, mais sont quand même bien déjantés, une soirée douce à jouer au Crôa et au Perudo avec les enfants (sortir de la démago-facilité du film ou de la série blottis sous la couette), un chouette moment à improviser un quizz musiques de films sur Deezer (je recommande, effet madeleine garanti : James Bond, Star Wars, Indiana Jones, Ponyo - facile - E.T, Gone with the wind, Le grand blond avec une chaussure noire, Le Parrain - plus dur...). L'énergie revient doucement.

12 novembre 2013

Bucket List

Pour mes 40 ans, je voulais : avoir des amis dans le monde entier, faire une vraie fête, apprendre à naviguer, découvrir New York avec mes enfants. Il me manquait juste encore un tout petit détail, mais qui me tenait à coeur depuis longtemps - pour ne plus jamais perdre le nord... c'est chose faite ! Question pertinente de ma Zaza l'autre jour : Et maintenant, quels sont tes prochains rêves ?

11 novembre 2013

Gris doux

Comment réchauffer un week-end de novembre ? En allant voir l'adaptation au théâtre de La liste de mes envies - tous les personnages portés par un seul comédien, tendre et mélancolique (même coup au cœur lors du constat final : Je suis aimée, mais je n'aime plus). En faisant la grasse matinée. En buvant des litres de thé, dont un dans la somptueuse abbaye des Vaux de Cernay, et le suivant dans une chaleureuse maison d'amis. En profitant d'une journée de soleil pour aller admirer les couleurs d'automne des forêts de la vallée de Chevreuse en Harley-Davidson. En savourant des saucisses-lentilles à L'été en pente douce sur la Butte Montmartre. En revoyant O'Brother : Mais Pete, on croyait qu't'étais une grenouille ? En essayant des robes de rêve dans l'atelier-boutique de Zélia (dans quelle boutique de luxe, dites-moi, peut-on rêver d'être accueillie comme une copine par la créatrice elle-même, qui prend le temps de vous faire essayer deux ou trois modèles alors qu'elle sait pertinemment que vous n'avez pas les moyens de vous les offrir ?). En plongeant dans les univers vertigineux des créateurs de l'Art Brut à la Halle Saint-Pierre - voir notamment celui d'Alex Grey - un vol au-dessus d'un nid de coucous aux histoires et aux esprits fracassés, leçon de psycho-pathologie artistique qui prend aux tripes, angoisse, fascine, réconcilie aussi - comme une issue possible, une façon de transformer la douleur.

07 novembre 2013

Journey with the Jobsons

C'est une histoire comme je les aime - un concentré des raisons qui m'ont amenée à m'inscrire dans le réseau CouchSurfing. Imaginez un "single dad" afro-américain (Denver, Colorado) avec des enfants de l'âge des miens - exactement - parti avec eux pour un périple de 8 mois autour du monde - plus de 20 pays, avec un projet éducatif incroyable - leur donner les clés de ce monde, ni plus ni moins, à travers des rencontres, une ouverture à d'autres cultures et modes de vie, et une participation à divers projets associatifs locaux sélectionnés à l'avance - avec ce double message : "le monde vous appartient, et vous avez la possibilité de le transformer". 

Il faut voir leur blog, et plus spécifiquement ce post, pour avoir une idée de la profondeur de son approche, mesurer son engagement en tant que père et citoyen du monde. 

Non contents d'être inspirants, les Jobsons sont excessivement sympathiques, curieux, pleins d'humour et...tous les trois profondément attachants. Les enfants se sont très bien entendus, et je n'ai jamais entendu Léo parler autant anglais ! Nous nous sommes trouvé nombre de points communs (de Game of Thrones à Minecraft en passant par La mélodie du bonheur et le Monopoly) - une autre antienne du discours de Harold, reconnaître les similitudes plutôt que d'exacerber les différences. 

Nous avons crapahuté ensemble dans le Marais et l'ïle Saint-Louis (Mariage Frères + Berthillon), admiré le travail photographique de Sebastiao Salgado à la MEP (8 ans de préparation, 30 pays, et une expo complètement raccord avec notre rencontre, sur les beautés de la Terre), mangé des croissants et des œufs au bacon, joué au Perudo, comparé nos goûts musicaux sur YouTube, longé les deux rives de la Seine avec ma maman en voiture - je n'avais jamais pris conscience que la plupart des monuments incontournables étaient à ce point concentrés là, à l'exception du Sacré-Cœur.

Mais le temps le plus fort a sans doute été la rencontre avec la classe d'Elsa - incroyable moment d'échange animé par Harold sur la base de ce qui est à la fois ce qu'il est humainement, de ce qui sous-tend son projet, et de son expérience bénévole auprès de jeunes menacés de déscolarisation. Les enfants étaient bluffés d'avance - une famille noire américaine, qui voyage dans le monde entier et vient leur en parler, c'était déjà beaucoup. Mais ils ne s'attendaient pas, et moi non plus, à vivre l'expérience qu'il leur a proposée : "What would you do if you were sure you could not fail ?". Un autre grand thème de Harold - la façons dont nous portons nos rêves, et l'invitation à ne pas les laisser détruire, par d'autres ou par nous-mêmes, ce qu'il a mis en lumière très simplement.

Plusieurs moments de grâce, les réflexions de Nola demandant si nous pouvons être notre propre dreamkiller ou faisant écho aux remarques de Harold sur nos similitudes - nous avons tous le même sang, dit-elle, l'enseignante complétant l'invitation au voyage en ajoutant qu'il ne s'agit pas forcément de partir loin, mais d'apprendre à voir, ou illustrant spontanément le "Think outside the box" en disant sa surprise de comprendre finalement assez bien l'anglais pour envisager de voyager dans les pays anglophones...

Le lendemain, visite de la Cité Universitaire Internationale de Paris - in English, thanks to Beverley, ma charmante patronne anglaise, et le même fil conducteur, créer des ponts entre les cultures et les êtres. Puis foot au parc Montsouris, avant une étape gourmande dans nos french cheese and meat shops - aussi incontournables que Le Louvre ou la Tour Eiffel. Elsa ne voulait plus les voir partir, et j'avoue que la maison m'a semblé bien vide après leur départ. Mais ils doivent repasser par chez nous après la Pologne et l'Allemagne, et qui sait, peut-être irons-nous un jour les voir dans leur maison de Jamaïque ? 

02 novembre 2013

Avec Léo

(Un clin d'oeil à Avec Maman !)

Pour cette seconde semaine des vacances, j'ai décidé de consacrer un temps privilégié à Léo - Elsa sera chez Grand-Mère, et nous ferons le contraire une autre fois. Au programme : Le Majordome, de Lee Daniels - chouette leçon d'histoire récente des Etats-Unis, Ados (pièce de théâtre qui s’avérera décevante), les délicieux burgers du Camion qui fume, une balade en Vélib', écouter ensemble Grand Corps Malade, regarder la saison 2 de Game of Thrones (en VOST). Mais aussi du temps calme ensemble, un peu de révisions, du papotage d'avant coucher, des câlins pour le chat... le dernier soir avant l'arrivée des Jobsons - le meilleur moment de notre semaine, voir post suivant, je m'interrogeais sur un autre spectacle - mais, la nuit, la pluie... Question du Léo : Mais, si t'es pas motivée, comment tu penses motiver un ado ??? Certes... début de la saison 3 en streaming, alors :-) !