29 septembre 2015

Ils grandissent...

Hier soir en me croisant dans le couloir, Zaza me saute spontanément dans les bras :
- "Maman, j'crois qu'on est une famille heureuse."
Je ne sais pas d'où ça lui venait, mais je suis sûre que c'est bon à entendre :-).

Ce n'est pas l'avis du Léo, qui traîne des pieds en venant me confier son téléphone pour la nuit : "C'est comme si je partais au GOULAG ! (Voilà à quoi ça sert, les programmes d'histoire...) Comme si je devais donner un organe vital alors que je suis encore vivant !".

En attendant, l'enfant martyr vient d'obtenir sa (bonne) conduite accompagnée. Pas si malheureux que ça, donc ?!? Moi, ça m'fait tout drôle en tout cas...


25 septembre 2015

London Calling

Un fantasme londonien devenu réalité : on dirait qu'on partirait en Eurostar, qu'on serait logés gratuitement dans le centre de Londres, qu'il ferait toujours beau et qu'on se dispenserait de presque tous les clichés touristiques - pas de Westminster, pas de Buckingham Palace, pas de joyaux de la reine ou de corbeaux de la Tour de Londres. Mais des fish and chips, un petit déj avec bacon and eggs (and beans), des bus et des cabines téléphoniques rouges et des théâtres du West End. On dirait qu'on tournerait le dos au British Museum et même à la Tate (shocking !) pour aller fouiner dans les allées de Camden ou traîner sur le charmant marché aux fleurs de Columbia Road. Qu'on trouverait notre caution culturelle dans l'expo WeiWei à la Royal Academy of Arts, mais que ce serait plus rigolo de flâner le nez en l'air, de marcher au soleil le long de la Tamise ou dans Soho la nuit, de regarder la Coupe du Monde de Rugby dans un pub surpeuplé et de se demander s'il y a vraiment un "type" anglais. Que ce serait marrant de croiser Philip, Maya et Amma. Bref, si j'avais imaginé un week-end à Londres juste parfait... je crois qu'il aurait ressemblé exactement à ça. 

15 septembre 2015

For me Formidable

J'avais rêvé de le voir, une première et peut-être, une dernière fois. Reculé devant les prix prohibitifs. Je me suis laissée cueillir par une offre Starter de toute dernière minute. Et j'ai bien fait. 

Le petit grand Charles annonce la couleur, dès les premières minutes : 91 printemps, une mémoire un peu défaillante - "Bien sûr, j'ai un prompteur, comme beaucoup d'autres, s'amuse-t-il. Simplement, moi je le dis !". Un artifice vite oublié, devant ce show de deux heures sans entracte, qui alterne ces chansons gravées dans les mémoires d'au moins quatre générations et des compositions plus récentes, délicates - même si la totalité du répertoire est de toute façon marquée par le temps qui passe, la solitude, une nostalgie jamais amère cependant.

De temps en temps la voix s'efface et tremble devant une orchestration un peu lourde, à d'autres moments elle explose intacte dans des morceaux de bravoure qui font monter les larmes aux yeux du public devant cette incroyable, bluffante énergie, comme s'il était soulevé par la musique (je pense à Désormais, que j'adore...). A d'autres moments elle retrouve, dans l'intimité du piano-voix, sa tendresse et son timbre si familiers : Hier encore, Non, je n'ai rien oublié...

"Qu'est-ce qu'une chanson ? interroge-t-il à un moment. Pour moi c'est d'abord un texte - un texte assez fort pour tenir tout seul, sans le soutien de la musique". Et de commencer à réciter, "Lorsque l'on tient entre ses mains Cette richesse d'avoir vingt ans Des lendemains plein de promesses (...) Il faut boire jusqu'à l'ivresse Sa jeunesse..."

Le concert s'est ouvert sur Les émigrants, imposant immédiatement un silence au-delà de tout commentaire ; et s'est conclu en apothéose, 4500 personnes debout (je pensais aux derniers concerts de Barbara, au Châtelet) sur un triple rappel avec La Bohème, Emmenez-moi et J'me voyais déjà - "Mes traits ont vieilli bien sûr Sous le maquillage Mais la voix est là Le geste est précis et j'ai du ressort...". Je suis sortie très émue, le suis encore ce matin ; je n'étais pas la seule je crois - je sentais les spectateurs touchés, admiratifs, bouleversés par cette force et cette fragilité si étroitement mêlées, et si palpables - ce sentiment d'avoir vécu un moment rare.

PS : Le commentaire de Yoyo, le lendemain :  "Fragile et fort comme... beaucoup de femmes que je connais bien !!! Charles "ébranle" aussi les hommes ! Sans oublier l'émotion que l'on doit ressentir... de le voir si "petit" sur une aussi grande scène !"

14 septembre 2015

Trait d'esprit

Une de mes patientes a fait son mémoire de fin d'études en histoire de l'art sur le dessin humoristique, et tout spécialement sur ceux du New Yorker. Elle explique très bien comment elle trouve une réponse à son angoisse dans ces vignettes qui synthétisent en une seule image une telle complexité d'émotions ou de situation - je la cite : "Je cherche le moment que je vous avais une fois décrit, où toutes mes idées s'assemblent  et s'unissent et je trouve enfin le silence dans mon esprit." Nul doute qu'elle aurait aimé celui-ci...:-)

07 septembre 2015

Rappel


02 septembre 2015

Laboratoire

Si j'avais pu faire une lettre au Père Noël sur les critères du cabinet partagé de mes rêves, je crois qu'il aurait ressemblé exactement à ça. Un lieu féminin, cosy, tapissé de bouquins, dans un immeuble charmant, bien desservi et à deux pas de chez moi et de mes autres lieux de travail. Un lieu bien inscrit dans mes différents réseaux professionnels, appartenant à une collègue de collègue qui m'a plu dès la première rencontre - humour et profondeur, vitalité psychique, simplicité - un feeling immédiat que cette mise en commun se passerait bien, et que le lieu répondrait à mon souhait de développer mon activité libérale en toute liberté. Je suis enchantée !