30 janvier 2017

Regarder le ciel

En contrepoint au post précédent, dit Marion. Prendre de la hauteur ? Planer à quinze milles ? Chercher l'horizon ? Dans la tête retrouver un nuage de barbapapa, un coin de ciel bleu, un grain de folie, tout sauf encore un peu de plus de grisaille, oublier un peu les pieds dans la gadoue glaciale. S'élever. Respirer. Alléger.

(De toute façon les girafes n'existent pas, c'est un cou(p) monté).

Overthinking


28 janvier 2017

Mondes imaginaires


Cf post précédent : quand rien n'est simple et qu'il n'y a pas de solutions toutes faites, immédiates, il reste le recours à l'art, l'évasion vers les mondes imaginaires, la fréquentation d’humains suffisamment fous pour consacrer leur vie à la création, à la poursuite d'un rêve ou d'une idée fixe - il faut avoir la foi pour investir ces projets éphémères, transformer l'espace, s'exposer dans tous les sens du terme. Dans ces lieux alternatifs j'aime aussi la tribu silencieuse des dessinateurs, étudiants en art, groupes d'amateurs du 3ème âge, gentils allumés nostalgiques peut-être de n'avoir pas emmené leur désir jusque-là mais qui viennent faire un croquis, une esquisse, une aquarelle - parfois sans aucun rapport avec ce qu'ils ont sous les yeux, juste pour être baignés dans cette atmosphère fantasque et concentrée à la fois - dessiner comme on médite, plongés dans le monde pour mieux s'en abstraire.

27 janvier 2017

Courants d'air

Well sometimes you can't change and you can't choose
And sometimes it seems you gain less than you lose
Now we've got holes in our hearts, yeah we've got holes in our lives
Where we've got holes, we've got holes but we carry on
Passenger, Holes

21 janvier 2017

Where are we going ?

C'est le nom de l'installation, une invitation à la contemplation de nos vies qui s'échappent, une flottille de bateaux descendant le courant vers on ne sait où. Quand tout semble foutre le camp, il reste la créativité invraisemblable des humains, la poésie de leur imagination, la fragilité devenue beauté pure. Au beau milieu de l'effervescence clinquante d'un magasin de luxe inaccessible, un archipel de voiliers d'écume silencieuse, une forêt de neige et de liens entrelacés, réseau, rhizome, appel à la simplicité et à l'épure : un tissu de fils blancs, un instant suspendu.

17 janvier 2017

Tenir

C'est quoi ce joli mobile ? Oh, les urgences pédo-psy, y avait longtemps... L’adolescence et son cortège de symptômes plus ou moins aigus, l'impuissance, l'incompréhension réciproque, les heures de boulot perdues sans compensation, l'histoire qui se répète, angoisses, mouvements dépressifs, traitements, aménagements fragiles, souffrance sourde et muette, repliée sur elle-même, de génération en génération. La bonne volonté désespérée, l’énergie en fuite continue, l'impression que la balance continue de s'alourdir sur tous les plans sans horizon en vue. Voir son enfant en souffrance est difficile ; le voir refuser voire saboter toutes les tentatives d'aide est  juste insupportable - comme mère, et comme professionnelle - à fortiori quand dans l'heure qui suit il s'agit d'aller se confronter à la souffrance des autres, parce qu'il faut bien continuer à travailler tout de même (voir post précédent)  - donc à rester en prise continue avec la douleur humaine. Tenir tout de même - comment et jusqu'à quand ?

13 janvier 2017

Un moment de découragement

J'ai fait de longues études, auxquelles se sont ajoutées des formations que j'ai financées. Je fais un job que j'aime. Mon taux horaire de rémunération est bon. ET pourtant... un changement de régime libéral vient de me priver d'un TIERS de mes revenus. Ce qui, pour une maman solo, implique la disparition non seulement du superflu mais aussi des difficultés sur le nécessaire.

Je sais depuis longtemps que je ne fais pas partie de la catégorie des héritiers, ni des propriétaires, ni de ceux qui pourront se constituer un patrimoine par eux-mêmes. Statistiquement, parent solo de deux enfants, mes revenus me placent sur le bas de la classe moyenne. Juste au bord du vide... 

Dans 5 ans, j'aurais 50 ans, c'est-à-dire plus guère de chances de trouver du travail dans un secteur médico-social sinistré et aux niveaux de salaires par ailleurs consternants. Je n'aurai pas non plus de retraite : temps partiels quand mes enfants étaient petits, multi-statuts et donc bouts de ficelle depuis : temps partiels contractuels, libéral, vacations... Si demain les honoraires s'arrêtent, je n'aurai pas non plus de chômage. Sans parler des conséquences qu'aurait un arrêt-maladie un peu conséquent. Le bon sens voudrait que j'épargne de mon côté. Le bon sens dit également : mais épargner QUOI, dans ce contexte ?

Je l'ai fait pourtant, dans la mesure de mes modestes moyens. Un peu pour la retraite, un peu pour les études des enfants (dans le public et sur Paris !), un peu en plus pour les petits imprévus, Ce qui va me permettre d'absorber le choc au moins les 6 premiers mois, peut-être la première année. Le temps j'espère de trouver de nouvelles stratégies, qui n'iront pas je crois aussi sans un minimum de chance dans le contexte actuel.

Parce que je savais que je n'aurai pas la possibilité de faire de grands projets, j'en ai aussi fait des petits mais chouettes : multiplier les idées pour voyager, naviguer, avoir une vie culturelle enrichissante, avec un budget minuscule. Je suis devenue très efficace et très bien informée pour ça ! Mais si ces modestes horizons se ferment à leur tour, que me reste-t-il pour respirer, reprendre des forces, ouvrir les fenêtres ?

Au-delà de la menace sur ces modestes luxes (et je reste très consciente que tout le monde n'a pas cette chance), et de l'insécurité croissante à moyen et long terme, profondément déstabilisante, il y a une autre peur encore. Celle d'y perdre mon âme. Ma gaieté, ma créativité, les moments d'insouciance et de légèreté, la capacité de voir et de rêver grand - alors même que j'ai la conviction qu'ils sont plus nécessaires que jamais, et la seule voie de passage ici. 

07 janvier 2017

60 ans Gene


06 janvier 2017

Manifeste




Et pas toujours ce cheval de trait, solide, fiable et responsable. Une grande force joyeuse, comme le dit gentiment mon ami Charles. Je veux être une licorne à paillettes. Au moins de temps en temps. 

05 janvier 2017

Wingardium Leviosa ;-)

Une patiente ayant vécu un accouchement traumatique il y a un an : "Je suis venue avec l'espoir d'apprendre à mieux vivre AVEC mes angoisses. Je n'avais pas imaginé que je pourrais envisager de vivre SANS !"

Après 4 séances en EMDR. Elle a du mal à y croire, anticipe leur retour éventuel. J'ai du mal à y croire aussi, mais je sais qu'elles ne reviendront pas :-) ! Je ne suis pas une magicienne - j'ai juste un outil ajusté entre les mains. Mais ça reste quand même un peu magique, et infiniment gratifiant : rendre les coeurs plus légers...

04 janvier 2017

Rappel

...ou la méthode FLY : First Love Yourself. Un clin d'oeil à Anna.

03 janvier 2017

Un message de Maman

Mais ,
TOUT VA BIEN quand même :-)
Tout le monde, il est normal,

J'aime quand tu réagis au quart de tour
Fonce... dans le brouillard !
Après l'hiver, le printemps

Sursum corda !

Ben moi, ça m'a fait du bien de savoir que je peux, de temps à autre, réagir au quart de tour. Parce que j'ai tellement l'impression de me contenir et d'essayer de faire au mieux tout le temps et partout...

Après, non, je ne suis pas certaine que dans mon entourage tout le monde il soit normal :-P... mais bon :-) : 

Il faut aimer les gens tels qu'ils sont ou ne les aimer pas, les aimer tels qu'ils sont ou n'aimer que ses propres rêves, les aimer tels qu'ils sont ou les espérer autres et leur reprocher toujours de nous décevoir.
André Comte-Sponville

01 janvier 2017

Commencer en beauté