26 novembre 2014

Inspiration & Love Wall

Bon, en même temps, je l'avais vue venir, la vague...Alors voici : j'ai demandé aux gens que j'aime de m'envoyer les citations, textes, paroles de chansons, qui les inspirent, les aident à vivre, ou simplement leur donnent la pêche dès le matin. Dans l'idée de créer une sorte de moodboard, ou mur d'inspiration que j'aurais sous les yeux chaque matin en me levant. Ça a marché : ces dernières semaines, j'ai reçu chaque jour ou presque des messages venus parfois de très loin, qui contenaient autant d'inspiration que d'amour. Des messages variés, créatifs, drôles ou poétiques - un cadeau dans l'instant et une source d'inspiration pour la suite. Le résultat m'enchante, me porte, m'inspire en effet - et me donne envie de le partager à mon tour, pour que ces inspirations essaiment vers d'autres cuisines, bureaux, fonds d'écran, comme un lien invisible entre des êtres qui ne se connaissent pas forcément, mais ont consacré quelques instants à cette drôle de requête. Il me reste à voir comment - vidéo, diaporama, fichiers joints...j'y travaille, et c'est encore une façon de savourer cette idée. 



PS : A tous ceux qui ont joué le jeu, merci ! Aux autres, il n'est pas trop tard - je sais que certaines contributions sont encore en préparation. A suivre !

23 novembre 2014

Et le dimanche soir...

...le barrage a craqué. 

22 novembre 2014

Good Vibes Day

Une patiente italienne me parle du cadeau judicieux fait par sa meilleure amie : "ça m'a rendou le coeur tout moelleux au chocolat". Ben voilà - dans cette fête, il y a beaucoup de choses qui m'ont rendu le coeur tout "moelleux au chocolat". 

A commencer par la présence de mon amie Nadia, qui a compris avant moi je pense que ce jour-là, plus encore que de petites mains pour mettre la table, décorer la pièce, j'aurais besoin de ne pas être seule pour préparer cette fête d'anniversaire. D'une amie pour papoter en cuisinant, pour amortir le coup de blues de ce moment où tout est enfin prêt mais où personne n'est encore là. Et celui du moment où tout le monde est reparti. Une amie pour finir avec moi les fonds de bouteille de champagne en disant des bêtises, avant de se laisser tomber sous la couette. Et qui s'est couchée après moi sans même que je m'en rende compte - quand je me suis levée j'ai trouvé le salon et la cuisine rangés, les aliments au frais, la vaisselle propre et la nappe dans son panier à linge - et elle avait encore le temps de prendre un thé avant d'attraper son train... J'ai été très gâtée ce jour-là ; mais je pense que c'est le cadeau le plus précieux que j'ai reçu.

 Tout ce qui m'a touchée ce soir-là tourne d'ailleurs autour de cette question de la présence : celle d'amis de longue et de récente date, d'amis d'amis (j'adore, les rencontres improbables que cela génère), d'un tout nouveau et craquant bébé ; celle de proches venus de loin ; celle des enfants alors que ce n'était pas leur week-end, celle de David venu pour les accompagner et resté avec beaucoup de simplicité, et accueilli de même par ces amis qui sont, pour beaucoup et depuis si longtemps, nos amis... Qu'ils soient tous là pour la fête, et qu'il soit là aussi, après cette semaine si particulière, m'a bouleversée ; personne ne m'a demandé de discours après les bougies, heureusement ! Je ne crois pas que je serais allée au bout.

Et puis... un grand merci aux conspiratrices du gâteau rose à la Princesse 90C ;-), à la bonne humeur inépuisable du Marco (et à son service vin et champagne), aux danseurs et pour toutes ces petites attentions unanimement sous le signe du "Take Care" & "Feel Good" & "Love Zen" ;-). Incluant une tasse recollée, un bouquet de fleurs, de la musique et du chocolat... Et à la Poste pour avoir acheminé avec beaucoup d'amour des rameaux de cerisier en papier mais en fleurs, une pochette surprise avec des bulles, des roses roses et de la lumière, encore du chocolat, et mon bien-aimé Télérama...

20 novembre 2014

Danser

Elle a éteint la lumière, et puis qu'est-ce qu'elle a bien pu faire, juste après ? Que faire, un soir comme celui-là ? Se laisser porter par l'eau à l'Echappée, nuit tombante, piscine éclairée par en-dessous, Birdy en fond sonore parfait. Recevoir un massage attentif offert en d'autres temps par un amour disparu. Et puis, parce que "La joie est la seule solution", et que c'est Pina Bausch qui le dit, aller danser. 

Faire confiance à la vie, prendre la main tendue, et danser. Envoyer bouler le souffle coupé, l'envie de me recroqueviller, et danser. Pour me sentir vivante, jusqu'au bout des talons aiguilles. Pour respirer et pour m'en foutre, agrandir l'espace intérieur en même temps qu'extérieur, danser entre les tables et même sur les tables, who cares ? Pour retrouver la joie pure du mouvement, la jubilation d'être. Pas dans l'oubli, pas dans l'ivresse - dans la conscience...

Danser dans la bienveillance d'un regard attentif mais aérien, dans un lieu improbable à Paris : générations confondues, danseurs souriants, atmosphère bon enfant (avec boas et chapeaux pailletés à disposition), répertoire sur mesure : What a feeling, Femmes des années 80 (!), It's raining men, I will survive... I will survive.

Quai aux Fleurs




18 novembre 2014

Des femmes dangereuses

Elle ne ressemble à aucune femme qu'il a connue. Ou à aucune femme qu'il a aimée. Il n'est pas certain de les avoir connues, d'y être parvenu, ou qu'un homme soit capable de connaître une femme. Ainsi, celles qu'il a aimées ignoraient la satisfaction. Sitôt qu'elles avaient ce qu'elles voulaient, elles s’empressaient de vouloir davantage. Non par cupidité. Jamais. Des femmes d'action qui réfléchissaient, des amantes toujours en quête, toujours prêtes à donner mais, surtout, des rêveuses, ce qui était bien plus dangereux.
Des rêveuses.
Des femmes très dangereuses.
Qui regardaient le monde par leurs grands yeux rêveurs et qui, au lieu de le voir tel qu'il était, "brutal, absurde", etc, songeaient à ce qu'il pourrait être ou devenir.
Des femmes insatiables.
Jamais comblées.
Qui voulaient avant tout l'impossible. Non ce qu'elles ne pouvaient avoir - cela ne les intéressait pas-, ce qui n'existait pas. Et le pire : qui le regardaient et voyaient ce qu'il était susceptible de devenir, plus magnifique que ce qu'il se croyait en mesure d'être. 

Tayie Selasi, Le ravissement des innocents

16 novembre 2014

Chihiro et nous

Nous avons secoué le blues d'un dimanche pluvieux pour marcher jusqu'au Musée d'Art Ludique, sis dans le Crocodile, alias la Cité de la Mode et du Design, à deux pas de chez nous. Une chouette leçon de cinéma - cadrages, éclairages, incroyable créativité technique au service de l'émotion comme de l'esthétique - et d'art - dessins somptueux, inventivité débridée. Deux enfants (ou bien trois ? :-)) enchantés par les extraits des films qui ont jalonné nos dernières années - Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké, Ponyo sur la falaise... Je suis toujours touchée quand je constate que les petites graines plantées fleurissent en souvenirs partagés, en curiosité intellectuelle (comment ça marche ?), en regard artistique qui s'affine. Et que nous sommes comme inscrits dans ces histoires - j'étais enceinte de Léo quand j'ai vu le Tombeau des lucioles, Elsa n'était pas encore née à la sortie du Voyage de Chihiro, Le château ambulant est le premier Miyazaki que Léo a vu au cinéma...

15 novembre 2014

Petite poule rousse

Ce moment où vous réalisez que voilà plus d'un an que personne ne vous a offert de fleurs... Et où ce luxe nécessaire devient comme une urgence - toutes affaires cessantes. Voilà - cet après-midi, je me suis offert des fleurs. Me suis préparé un thé. Acheté le Elle à table, pour commencer à rêver aux menus de Noël. Plus tard, j'ai même préparé des pancakes pour les enfants.


Mais voilà... ça ne suffit pas. Et même, ça m'épuise. Le syndrome petite poule rousse : "Puisque c'est comme ça, je le ferai toute seule. Et elle le fit." Suivre les conseils bien intentionnés des magazines - le thé, le bain, les fleurs, et même, un verre de vin. Préparer le prochain échange de maisons. Signer le jugement de divorce cette semaine. Préparer ma fête d'anniversaire. Je peux le faire. Je vais le faire. Evidemment. Mais la vérité, c'est que la petite poule rousse a le coeur brisé. Voilà.

10 novembre 2014

60 chansons plus une

Il faut des rites, c'est le renard qui l'a dit. De même qu'un mariage uniquement à la mairie, ça manque singulièrement d'humanité, d'émotion, de restitution d'un sens, je ne me sentais pas d'aller signer la dissolution du mien dans un tribunal sans l'accompagner d'un geste, d'un rituel de deuil inventé pour franchir le passage, lui donner un peu de valeur humaine ajoutée. Alors, comme au joli temps des années 80 et des compils sur cassette audio, j'ai gravé un CD pour le père de mes enfants. Accompagné de quelques mots. 

60 chansons plus une : des chansons pour rire, pour pleurer, pour se souvenir, pour se recueillir. Tu ne connais ni la première, ni la dernière : c'est comme dans la vie !

J’avais fait aussi une short list, un album de 14 titres, mais comment faire tenir autant de vie dans si peu de place ? Ma recommandation, parce que je suis aussi Process Master à mes heures : écoute-les sans regarder les titres à l’avance. Laisse-toi surprendre. J’ai gravé un CD pour moi aussi, pour que nous le gardions tous les deux.

60 chansons plus une : celle qu'il nous reste à écrire, celle que je n'ai trouvée nulle part : il y a des chansons d'amour, des chansons de séparation, des chansons de solitude, des chansons d'espoir, des chansons de retrouvailles ; mais il n'y a pas encore de chanson de l'amour qui se transforme et demeure à la fois, et c'est celle-ci que je voudrais écrire, et dont j'aimerais que tu composes la musique.  

Avec Amour,
Lu

07 novembre 2014

Point d'orgue....

...et temps suspendu ;-)

04 novembre 2014

Pas patate !

La Zaza : "Dans ma classe, je me sens comme un poireau au milieu d'un champ de maïs". 

Passé le premier sourire, j'ai exploré un peu - décalages éducatifs, culturels, personnels aussi - ma Zaza si entière, parfois un peu brutale, habituée à des relations amicales et saines avec les garçons (une constante remarquable de son école primaire), pas toujours élégante bien qu'assez girly, mais solidaire, attentive, très fine émotionnellement, a parfois en effet de quoi se sentir comme un poireau dans un champ de maïs... Je lui ai suggéré de se mettre en quête d'éventuels autres poireaux déguisés en épis de maïs. Voire, de partir à la rencontre des carottes. J'ai confiance - elle va trouver.