31 décembre 2012

Bons auspices

Une année qui commence sous le signe de l'amour
(saint ou non ;-), mais taille Magnum),
c'est nécessairement une bonne année, non ? 

29 décembre 2012

Caustique Léo

Notre Léo a un copain aux vacances toujours assez exotiques - Finlande, Etats-Unis... Léo lui envoie un texto : "Je suis à New York". Marin : "Ah, c'est vrai, sérieux ?". Léo : "Non, j'suis à Paris, c'est très beau, tu devrais y aller un jour...".

Le même qualifie sa soeur de "danger mineur"... (et quand elle aura 18 ans ?)

24 décembre 2012

Et paix sur la terre...



...aux hommes de bonne volonté. Ce fut un Noël très doux - repas délicieux, présents attentionnés, bon feu dans la cheminée.





Un Noël de grands convalescents, marchant sur la pointe du coeur - tant l'année passée nous a tous éprouvés physiquement et affectivement. Aussi, même si seuls Yoyo et Bizzou ont assisté à la messe de Noël, je crois que nous n'avons peut-être jamais été aussi près de ce que Noël devrait être - un moment de simplicité, de partage et de paix. 


23 décembre 2012

Born to be alive

Ok, décembre a été m... - soucis de santé, de boulot (trop... c'est trop), de Léo (vraiment) malade, et de fric. MAIS... malgré la sensation d'insécurité consécutive à tout cela, malgré ces invraisemblables quarante ans dont j'ai rêvé la nuit passée (et qui ont peut-être bien pesé dans ma pneumonie), malgré ces fêtes qui n'auront plus jamais le même goût, ce jour, j'étais heureuse. Toute seule. Chez moi. Heureuse vraiment, au point d'esquisser quelques pas de danse, de chanter à tue-tête, avec ma voix pas tout à fait retrouvée, sur la playlist sur mesure que je me suis concoctée à l'image de mes mauvais goûts éclectiques.

J'ai pris un long bain, verni mes ongles, soigné mes cheveux ; fini ma cure de gelée royale affectueusement  prescrite par Marion ; réalisé des sablés de Noël à offrir demain grâce aux fiches partagées par Sissou ;  conversé avec le chat ; regardé sur le Net le décapant concert de Noël de Florent Marchet recommandé par Lalie (pendant que mes ongles séchaient) ; appelé mon père et ma belle-maman ; bouquiné Menteurs Amoureux, un recueil de nouvelles couvert d'éloges dans la presse et que ma bibliothèque favorite a eu le bon goût d'acheter ; fini de regarder Contre toi, trop étrange mais Pio Marmaï est décidément torride, même en psychopathe amateur ; papoté avec Jill au Québec, échangé deux mots avec Steph en Argentine (merci Skype) ; revu Billy Elliot.
Il suffit d'une journée comme ça, et d'une seule - et je me suis dit qu'il fallait que je l'écrive, pour ne pas l'oublier - pour ne pas perdre cette grâce : m'être sentie à nouveau intacte, pleine, VIVANTE.

21 décembre 2012

Deadline


Yolo Noël !

L'édito du ELLE de cette semaine, extraits,  juste excellent.

Ouf. Si vous lisez ces lignes, publiées dans ce numéro du 21 décembre 2012, c'est une excellente nouvelle. Et même la meilleure de l'année : c'est la preuve que vous êtes vivants, bien vivants, et que l'apocalypse est enfin derrière nous. Rideau sur la fin du monde, place à la suite des évènements : le premier Noël post-apocalypse. Puisqu'on est vivants, si on changeait tout ? Si on suivait l'exemple des ados de la planète Web ? Désormais le truc qui le fait grave c'est "Yolo", signifiant "You Only Live Once".(...)

Puisqu'on ne vit qu'une fois, si on cessait de subir Noël ? Au diable les boules qui ne sont pas sur le sapin mais en travers de la gorge, les larmes planquées dans la cuisine, les agacements et les habitudes étriqués. Vous êtes vivants ? Réveillonnez fenêtres grandes ouvertes, dégagez tout ce qui plombe, bousculez le protocole, débarquez avec des amis esseulés : Yolo ! Ça fait très plaisir aux enfants, ils en ont le coeur qui tambourine, les yeux qui brillent ? Trop bien de les voir si joyeux, passez sur le repas raté et la cousine pénible, buvez un coup, mettez une bonne musique, Yolo. Vous croyez en Dieu ou au Père Noël, vous croyez aux vents qui soufflent au-dessus des cheminées ou vraiment en rien du tout ? Priez à la manière de Victor Hugo, pour la beauté du geste et en vous souvenant avec lui que "la prière est la soeur tremblante de l'amour". Yolo. Et joyeux Noël. 

17 décembre 2012

Dark Léo

Léo (2 passages par la case pompiers-urgences pour asthme sévère la semaine passée) arrive avec son inhalateur de Ventoline sur le bec dans la cuisine où je petit-déjeune avec Elsa. "JE SUIS TON FRERE", lui souffle-t-il de sa voix caverneuse dans son Aero-Chamber.

Le même m'envoie un texto du collège où il est de retour après deux semaines d'absence : "Une copine : ah, tu es vivant, encore ? Vdm." Certes...

Le même, deux jours plus tard... mais à l'hôpital... "Liste pour demain : sous-vêtements, T-shirt pas trop moche, pyj (le bas du mien est troué), merci et gros bisous. Le grand corps malade..."

(Il ne perd pas le sens de l'humour, c'est déjà ça...)

16 décembre 2012

Messmer

Hypnose, magnétisme, PNL, EMDR... les enfants et moi nous sommes régalés au spectacle de Messmer, qui mêle brillamment grand show à l'américaine et pédagogie (light, et c'est presque dommage) intelligente sur les possibilités méconnues de notre cerveau, et leurs applications possibles dans le domaine du soin (désensibilisation à des produits ou à des situations, anesthésie, travail sur les traumatismes...).

Stupéfiant et très drôle à la fois, troublant aussi d'entendre les "fascinés" commenter leur expérience à l'entracte ou à la sortie avec leurs amis, et de constater que, même si je ne suis apparemment pas un sujet extrêmement sensible à l'hypnose (un sur cinq en moyenne, paraît-il) je me suis quand même sentie glisser vers une forme d'endormissement ou avoir du mal à décoller mes mains l'une de l'autre avec ma seule volonté.

Quant à ceux qui sont montés sur scène, ils sont passés par tous les stades de l'évolution, des émotions et de l'histoire humaine, du bébé vagissant à l'Homme de Cro-Magnon en passant le sentiment amoureux, le chagrin ou la colère. Intéressante leçon sur les états modifiés de conscience et la suggestibilité, et vrai spectacle qui ne peut pas laisser indifférent, par les questions qu'il pose comme par les moments d'anthologie qu'il propose (reconstitution d'extraits de Rocky, E.T ou Top Gun par des "sujets" aussi hallucinés que convaincants). Ce qui m'aura le plus impressionnée, pour ma part, étant moins les clowneries faites sous hypnose que sa capacité à faire entrer instantanément l'autre dans cet état de "sommeil" - voir la très impressionnante scène d'ouverture où les volontaires s'effondrent dans ses bras les uns après les autres.

15 décembre 2012

Sapin 2.0

Economique, écologique, j'adore notre sapin 2012 ! Pas d'aiguilles à balayer, pas de sac à sapin, pas d'espace pris dans la pièce, et le même bonheur que les années précédentes à décorer, puis emballer les cadeaux (enfin, les pas secrets), bien au chaud à la maison et avec de la bonne musique en fond sonore. Un samedi de décembre doux comme un vin chaud, tranquille avec mes pioupious.

Et, la cerise sur la bûche de Noël : Love Actually :

Toutes les fois que je déprime en voyant ce qui se passe dans le monde je pense à la zone d'arrivée des passagers de l'aéroport de Londres. De l'avis général, nous vivons dans un monde de haine et de cupidité. Je ne suis pas d'accord. J'ai plutôt le sentiment que l'amour est présent partout. Il n'y a pas toujours de quoi en écrire un roman, mais il est bien là : père et fils, mère et fille, mari et femme, copains, copines, vieux amis.
Quand les deux avions ont frappé les tours jumelles, à ma connaissance aucun des appels téléphoniques de ces gens qui allaient mourir ne contenait de messages de haine ou de vengeance : c'était tous des messages d'amour. Si vous cherchez bien, j'ai la désagréable impression que vous constaterez qu'en définitive, nous sommes cernés par l'amour.


10 décembre 2012

Citron-miel

Toujours K.O, mais reprise obligée - les joies du travail indépendant... Je ne me souviens pas avoir déjà été aussi fatiguée, à part après la mononucléose, ou ma césarienne. Mais...

...j'ai eu la chance la semaine passée d'être dorlotée par un formidable et atypique duo de CouchSurfeuses canadiennes, petite-fille et grand-mère en voyage d'études, l'une pour son diplôme de photographie, l'autre parce qu'elle a décidé de se lancer dans le commerce de l'huile d'olive extra-vierge (mais oui, à soixante-treize ans). A leur programme donc, l'Espagne, l'Italie, la Turquie, la Crète... mais aussi les Pays-Bas et l'Allemagne, et pour finir, une étape à Paris. 

Si on ajoute que Jill est passé du jardin d'enfants au métier de broker, puis qu'elle a vécu vingt ans sur un  trois-mâts construit avec son second mari, on comprendra que je ne pouvais pas les manquer, pneumonie ou pas... Deux belles rencontres, l'expérience et la sagesse de l'une n'ayant d'égales que la spontanéité et la joie de vivre de l'autre.

Ce qui aurait pu être une charge - deux invitées à demeure alors que j'étais épuisée, est devenu une bénédiction - courses faites, repas préparés, croissants le matin, et même, un petit citron-miel tout chaud avant d'aller au lit - et surtout, des conversations enjouées ou profondes, et beaucoup de douceur. Jill a appris le mot "câlin" in french, mais le concept lui était déjà familier ... ;-) : elle aura été la grand-mère bienveillante dont j'avais besoin juste cette semaine-là, en même temps qu'une belle rencontre de femme à femme.

PS : Jill m'a aussi fait découvrir cette magnifique version de Somewhere, qui serait tout à fait à sa place ici. 

PS 2 : My dear Lulu,
You have been too kind & generous with your compliments, for which I thank you BUT, you should understand that this is very much a 'two way street.' From time to time we meet people who generate a special feeling, of love, of caring, of whatever it is that binds close friends wherever they are. Love has so many facets or faces, of lovers, parents, friends and I find the comment of your cleaning lady pleases and suits me just fine. I would be honored to have such a special place and very much look forward to 'getting to know you' (the King & I :-) ) even better. (although I already feel I know all that is important !)Very big hugs and XXX, Love Jill

02 décembre 2012

Alegria











...j'ai cherché longtemps un moyen de célébrer mon anniversaire avec les enfants et David - un moyen à la fois accordé avec la situation telle qu'elle est aujourd'hui et qui en même temps nous offre un moment inoubliable tous les quatre, un moment dont nous pourrions nous souvenir comme d'un instant de grâce et de beauté. C'est la première fois qu'un spectacle de cirque m'émeut aux larmes, pas seulement pour la chanson Alegria, qui nous a pourtant accompagnés quelques années, mais pour l'incroyable poésie / créativité / perfection du show. Les musiques sont bouleversantes (écouter aussi : Vai Vedrai, et Querer, qui seraient parfaites chez Almodovàr), la scénographie époustouflante : la scène est tour à tour un trampoline, un parquet de bal, un miroir en flammes, un écrin  pour des acrobates en apesanteur. Lanternes magiques qui évoquent parfois les premiers spectacles de Zingaro, tempête de neige à la Slava's Snowshow, costumes dignes du Carnaval de Venise - même les transitions sont pensées comme des numéros à part entière, chorégraphiées, enluminées - nous avions tous les quatre des étoiles (ou des larmes ?) plein les yeux.