29 août 2007

Le lieu magique

Dans la voix de Marie, je retrouve une enveloppe, un bien-être - un lieu où vivre est bon - où vivre est simple, tranquille. Un lieu sans pensées, parce qu'elles s'effacent d'elles-mêmes, au fur et à mesure. Intuition : c'est de là qu'il faut partir, laisser la tête, et ce vouloir à toute force comprendre, maîtriser, anticiper, diriger. Intuition : c'est de là que part la force - dans ce laisser-être. (...)

Marie dit : c'est pendant ces temps de repos, que la pensée apprend. Elle dit aussi - laissez ça - reposez-vous. Lâchez ça... C'est le début du mouvement qui est intéressant - qu'est-ce que ça change ? (...)

Quoi qu'il advienne, ceci m'appartient. Je peux en être délogée, m'en exiler moi-même, me perdre en chemin, cet espace demeure. Demeure, comme une maison que je peux quitter, retrouver, mais qui reste la mienne. Le vrai "lieu magique" - c'est celui du laisser-être.

Et puis, Alain : "Apprendre à se protéger sans se défendre."

Et puis, Adriana : "J'essaie d'accorder mon pas à celui de l'existence, mais je boîte."

22 août 2007

Choses entendues

A propos de l'impression angoissante d'être sur une route déjà tracée : "Ben oui, ça n'est pas possible d'aller tout droit en se disant qu'il n'y a rien d'autre à attendre que le péage...".

Et, dans le même ordre d'idées : "Laisse-moi aller en enfer en zigzaguant."

18 août 2007

Première nouvelle

De retour du bout du monde, je t’imagine, toi que je ne connais pas, toi que je n’ai jamais vue. Mes fantasmes défilent, je te dessine en pensées, j’ajuste ton portrait.

Maintenant, tu es à mes côtés. Je te parle, tu souris, tu es belle : mes désirs me transportent. Je suis fait pour les rencontres. Je te glisse un « je t’aime », comme ça, comme pour te garder. Tu souris, tu me regardes ; tu t’évanouis en moi.

- « Ne disparais pas ! Tu es sans passé ; laisse-moi t’offrir un présent. Depuis notre première seconde, je t’aime à te regarder. ».

Je ferme mes yeux ; ils reflètent ta lumière. Je ne suis pas fait pour les adieux. Je suis seul avec toi et dis à voix haute un « je t’aime », à double destinée - à toi, à moi, dans le même mouvement.

- « Que c’est simple d’aimer, parfois plus que de vivre ». Et toi de répondre : - « Tu m’aimes, mais je ne sais rien de toi, je ne sais rien de moi ; je ne sais pas d’où je viens, je ne sais pas ce que je veux. Je ne crois en rien. ». - « Prie alors, ça aide à croire ! ». Et je rajoute moins rieur : « Tends ta main, tu verras la mienne ». Et tu pleures.

J’attends que tes larmes te rendent force. J’entends alors à petits mots : - « Auras-tu la gentillesse de ne jamais me juger, de m’aimer comme je serai ? ». Et moi de répondre : - « Comment le saurai-je, si je ne sais pas qui tu seras ? C’est n’importe quoi… »

- « Non, ça commence à devenir quelque chose, comme la vie par exemple ! ». Je t’écoute rajouter : « Quand tu ne sais pas, c’est tout propre, tu peux remplir comme tu l’entends. Alors ?».

- « Tu as raison. D’où je viens, les sages disent : « ce qui est dedans n’est pas dehors ! ce qui est avant n’est plus après ! ». D’accord ! Vivons. Que ce nouvel accord soit source de création ».

Et toi de proposer : - « Pour notre première histoire, donnons-nous un nom ? Pas celui qui porte le passé ; celui qui s’invente au fil de notre livre, celui qui s’écrit page après page… »

- « Que dirais-tu de ‘Première Nouvelle’ ? ». - « Quelle bonne idée, cette double naissance ! ». Et tu rajoutes dans l’éclat de ton rire : « C’est comme Adam et Eve ! ».
David

13 août 2007

Un bouquet d'amour


12 août 2007

Vendée Globe

Trois semaines : une semaine pour décélérer (avec plus ou moins de cahots, c'est que la machine était un peu emballée depuis quelques temps), se frotter à la vie de famille 24h sur 24 (mais qu'est-ce que je fais là ?) - une semaine pour profiter : barque sur le Marais Poitevin, parc et cinéscénie du Puy du Fou, acro-branches (un vieux rêve - réalisation au-delà de mes espérances !!!), une journée nostalgie à l'Ile de Ré - les enfants qui se font des amis chaque semaine et parlent franco-anglo-néerlandais, et la piscine, la plage, soleil et pages écrites et lues, écouter Mika en boucle - une semaine pour se poser, se rencontrer à nouveau, ouvrir des horizons...

Entre les livres choisis avant de partir, et avec ce mouvement de valse à trois temps, une étrange correspondance - choix de vie, quête de sens, école buissonnière et chemins de traverse, mais la même recherche intérieure - dans l'auto-biographie de Leloup, les Leçons particulières d'Hélène Grimaud, le témoignage de Christiane Singer, les romans de Benoîte Groult, d'Elie Wiesel et de Philippe Grimbert - dans les lectures professionnelles même - bouquins sur l'hypnose, la gestalt, la bio-énergie - une espèce de fil conducteur, tous chercheurs, en chemin vers l'ouvert, le complexe, le multiple...

Et puis la Vendée est quand même cet endroit où l'on peut voir des affiches pour "La fête de la bouse, open international de tonte de moutons" (véridique), ou encore, "Grenouille party, dégustation non-stop de cuisses de grenouille" ! Ca ne s'invente pas...