27 septembre 2010

Mémé-même-pas-peur

Celle qui se réjouit de ce qu'elle a mais ne se plaint pas de ce qu'elle n'a pas, sait rire de tout à commencer par elle-même, ne dédaigne pas l'humour absurde ou noir, est venue passer un week-end avec nous - comme une grande (quoique ne dépassant pas le mètre cinquante-trois), toute seule par le train, sans le dire à ses filles qui le lui auraient probablement déconseillé. Une grand-mère déterminée et vivante, qui n'est pas sans me rappeler celle du très joli Poetry, vu cette semaine...

Elle a monté sans sourciller les deux fois trois cents marches qui mènent tout en haut du dôme du Sacré-Coeur (bientôt 85 ans !), et s'est baladée avec nous sur les quais de Seine pour le festival Spectaculaire - balade impromptue où nous aurons croisé les girls du Moulin-Rouge, un animateur d'atelier de comedia dell'arte, une chorale, le Grandiloquent Moustache Poésie Club, et des professeurs de tango... Je ne connais pas beaucoup de gens de cet âge capables de s'adapter à l'imprévu, de patienter pendant que les petits expérimentent un logiciel de création en 3D présenté sur un stand, de déjeuner sans couverts d'une pizza en plein vent... et de se réjouir du tout !

PS : Du cours de tango, j'ai retenu ceci : l'homme dirige, avec son coeur...