31 octobre 2012

Fifty shades of Grey

Pourtant, j'étais dans la cible : ménagère de moins de 50 ans, grande consommatrice de comédies romantiques et lectrice avertie de Pauline Réage. Mais là, vraiment, c'est à mourir... de rire ? Une espèce de  monstrueux croisement entre Harlequin (l'étudiante méritante et l'irrésistible millionnaire) et S.A.S (pour la  misogynie simpliste des scènes de sexe, paradoxalement plutôt soft).

Morceaux choisis : "- Après vous, dit-il avec un signe de sa main aux longs doigts manucurés. Mon coeur menace de s'étouffer - parce qu'il est dans ma gorge, en train d'essayer de me sortir par la bouche - tandis que je me dirige vers le rayon des accessoires électriques" (sic !) - sans parler de cette jeune vierge peu effarouchée qui se "rengorge" sous les compliments après... sa première expérience de fellation (mais à quoi pense le traducteur ?), ni de ses orgasmes aussi systématiques que dévastateurs, explosifs, et autres sommets de créativité littéraire érotique. Oh my God ! Conseil d'amie : ne l'achetez pas, je vous le prête - je vous le donne, même. Ou relisez Histoire d'O, autrement plus troublant...