Ce soir, j'ai visité pour la troisième fois ce qui sera peut-être notre prochaine maison. NOTRE maison, un rêve que je pensais inaccessible, un chez-moi à moi... nous mettre un toit sur la tête, préparer un peu de sécurité pour l'avenir, investir un lieu où il soit possible d'aller et venir, et surtout, de revenir. Un port d'attache, un point d'ancrage...
Les premières recherches m'avaient découragée ; impossible de me projeter loin des métros, loin des commerces, dans ces clapiers tristes et défraichis, pelouses pelées, barres d'immeubles sans vie, cités dortoirs. Des plans carrés, des loggias tristes, un avenir impensable. Et puis il y a eu cette annonce qui mettait si mal en valeur un espace atypique, mais dans mes possibilités : un appartement sous les toits, où l'on accède par un petit escalier privé qui donne immédiatement la sensation d'être dans une maison, avec une grande pièce à vivre où la cuisine n'existe que sous la forme d'un haut comptoir, laissant tout l'espace à la vie justement, et où les chambres se la jouent grenier sous les poutres.
Un coup de coeur, un feeling dès la première visite : ce sera là. Ca va marcher. A six minutes du métro, et trois ou quatre d'un petit centre-ville. Et ce soir... il y a eu ce bonheur inattendu de n'être pas seule pour évaluer ce projet, imaginer les améliorations possibles, et surtout une main tendue, un appui fiable pour les réaliser. L'anti-syndrome de la petite poule rousse. Un immense soulagement, et, pour ma part, un grand élan de tendresse... en sortant, j'ai confirmé mon offre.