30 janvier 2023

Air-Bag

En supervision, je râle après la perte de temps voire la perte de chances que peut représenter, pour un patient, un premier contact avec un psychanalyste caricatural qui l'abandonne à la solitude du divan et se contente de faire hum hum, ce sera tout pour aujourd'hui, au revoir. Et j'aime bien la réponse de mon interlocutrice qui me dit, moi quand je les vois arriver après une première mauvaise expérience, je ne ressens pas de colère, mais de la joie devant l'élan qui pousse cette personne à continuer à chercher de l'aide, à garder foi en la possibilité d'une parole. 

De la même façon, lorsque je lui partage mon ras-le-bol d'avoir parfois le sentiment d'éponger toute la misère du monde, elle me renvoie aussi à la joie de voir dans le long terme émerger la vitalité, la créativité chez les patients, et la façon dont cela sollicite aussi ces dimensions chez le thérapeute. Et je suis d'accord, bien sûr !

C'est juste qu'actuellement... je suis un peu fatiguée.