Léo a beau travailler depuis un an, ce rite de passage d'une remise de diplôme vient tout de même marquer la fin d'une étape, un accomplissement, une reconnaissance officielle du jeune adulte talentueux qu'il est aujourd'hui. Le cadre grandiose (bâtiment de Frank Gehry), les discours, tous ces jeunes gens brillants et ces parents si fiers, c'était très beau, et j'ai versé ma petite larme émue à l'appel de son nom. C'était tellement important d'être là pour lui ce jour-là, avec Elsa, d'avoir fait le voyage jusqu'à Berlin - en train, Master Sustainability oblige !
Et puis ces quelques jours tous les trois à parcourir la ville, je suis tellement consciente que c'étaient des moments privilégiés, si précieux, des souvenirs à partager pour longtemps. J'ai découvert Berlin, que je ne connaissais pas, que j'ai trouvée plus tranquille, plus verte, moins agitée et oppressante que Paris. Ca m'a rappelé nos échanges de maisons précédents - cette fois un charmant studio au coeur de Mitte, ces voyages tous les trois où nous explorions ensemble - ici les vidéos de la chute du Mur (je me souviens tellement bien de ce jour), la porte de Brandebourg, le mausolée de l'Holocauste, à la puissance d'évocation presque aussi forte que celle du Mémorial du 11-Septembre à New York. Et nous avons contemplé la ville depuis le presque ciel de la Fernsehturm. Restée seule quarante-huit heures de plus, j'ai longuement marché le long de l'Ile aux Musées, et adoré l'expo Berlin Global au Humboldt Forum. J'aime profondément ça aussi, visiter seule, à mon rythme, changer d'itinéraire, me perdre, un bonheur que j'avais oublié depuis longtemps.