Et quand il n'y a plus de mots possibles, on peut toujours prendre par la main. Une main qui serre, retient, étreint à sa manière, la seule désormais possible, une main qui presque... joue ? Comme on ferait des jeux de doigts avec un nouveau-né...
Une main qui renoue le dialogue, permet pour quelques instants de rencontrer aussi le regard. Assez pour dire : "Tu veux un câlin ?", entrevoir un assentiment, ce tout petit oui de la tête. Pas facile, un câlin, quand on est sanglé dans un fauteuil d'hôpital. Mais possible.
J'ai senti un minuscule baiser sur ma tempe, et j'ai décidé de pleurer plus tard. Au moment de partir, je lui ai dit, "Je suis contente de te voir", et j'ai deviné dans le mouvement de ses lèvres un "Moi aussi."