Et puis quelques jours plus tard, il y a eu cet échange sur ce que serait la fonction paternelle, qui serait de soutenir l'élan singulier qui va permettre à l'enfant de créer son propre chemin, de se détacher des déterminismes de ses origines, parce que porté dans ce regard.
Et je me suis fait cette réflexion : à relire la Care Box, je crois que mes épuisements récurrents viennent aussi du fait ce que cet élan, je le soutiens seule depuis toujours - je le relance, ça flanche, j'y retourne, le perds à nouveau, recommence... je ne sais pas encore où, mais je sens que ça fait écho cette histoire, écho à la petite fille maladroite avec ses deux mains gauches, ses lunettes à cache et ses pieds en dedans, écho à ces rêves récurrents où toujours quelque chose m'empêche d'arriver, de terminer, d'être à l'heure, écho au contraste insaisissable autrement entre mon élan de vie, cette grande force joyeuse comme disait mon ami Charles, et ces plongeons - pas dans le noir non, mais dans l'épuisement oui, la guerrière est fatiguée, elle aimerait être vue, prise par la main.
To care : j'aime ce mot, qui dit à la fois la précaution, l'attention, la responsabilité, le souci, l'importance, le soin. Care box : un néologisme pour quelque chose comme, boîte à attention (littéralement en anglais imaginaire, trousse de secours).