28 février 2024

En quête

Un constat ces dernières semaines : mon âme tend à me mettre à la diète. En tout cas, ce qui me faisait envie avant, ne me nourrit plus. Dans le choix de mes lectures, de ce que je regarde ou écoute, il se passe quelque chose de nouveau.

Les films et les séries m'ennuient de plus en plus souvent, je suis ressortie ce matin les mains vides de ma librairie (événement inédit), je questionne de plus en plus le bon usage des informations - être coupée du monde, non, mais être intoxiquée quotidiennement par l'anxiété et l'impuissance devient de moins en moins possible.

Je ne suis pas devenue blasée, ou moins sensible à la beauté pourtant - alors je devine une évolution silencieuse, un appel croissant à quelque chose que je ne sais pas encore nommer. Comme si quelque chose en moi faisait un tri spontané, éliminant le trop attendu, le "consommatoire", le superficiel pour aller vers ce qui me touche, m'enthousiasme, m'émerveille, me donne matière à penser. 

Des podcasts inspirants, un roman utopique mais qui laisse profondément à réfléchir (Les Déliés), des musiques lumineuses - sacrées ou joyeuses, une envie de mouvement, dans la danse ou dans le sport, relire aussi plutôt que d'empiler les bouquins neufs - revenir aux sources - je viens de retrouver, comme on retrouverait un vieil ami, Le billet d'excuse, de Christian Bobin.

Peut-être Bobin ne parle-t-il que de cela d'ailleurs - du pas de côté, du silence, de la contemplation - "ne pas céder à l'imaginaire du plein".

22 février 2024

Humilité

La vérité, c'est que je ne sais pas. Et que je suis profondément perplexe (et parfois vaguement envieuse) lorsque j'entends des collègues thérapeutes être si affirmatifs quant à leurs théories, leurs méthodes et leur efficacité. Et déjà par principe, s'ils se réclament d'une seule, je fuis. Rien de plus terrifiant que les monomanies théoriques, l'intégrisme conceptuel, lorsqu'il s'agit de l'humain.

Pour ma part, ma conception fondamentale reste celle énoncée par Victor Raimy en 1949 : "La psychothérapie est une technique indéfinie, appliquée à des situations imprécises, avec des résultats imprévisibles. Pour l’acquisition de cette technique, une formation rigoureuse est souhaitable."

Lorsque la souffrance d'un patient diminue, ou lorsque je le vois évoluer dans ses choix et dans sa vie, qu'il s'agisse d'un suivi bref ou d'un accompagnement à long terme, je peux espérer (et parfois raisonnablement penser) y avoir contribué. Il m'arrive d'en être à peu près sûre, et aussi que cela soit confirmé par les principaux intéressés.

Mais restons modestes : je pense que la vie est thérapeutique. Que les rencontres, l'amitié, l'amour, et même parfois les accidents de parcours sont thérapeutiques. Que pour ceux de mes patients qui bénéficient de prises en charge complémentaires, qu'elles soient psychiatriques ou médicales, ou moins balisées - kinésiologues, naturopathes, mediums et autres chamanes, je serais bien en peine d'attribuer un "coefficient de guérison" à l'ensemble de leurs expériences vécues.

Formée à différentes approches, hantée par la certitude de l'être toujours insuffisamment (et c'est vrai : je ne suis pas une théoricienne), ma seule conviction aujourd'hui est celle que ce qui soigne avant tout, toutes théories confondues, c'est le lien. La qualité de l'alliance thérapeutique, autrement dit, de la présence humaine incarnée. L'expérience que je me reconnais le plus volontiers aujourd'hui, c'est celle de l'être-là. Ainsi que la liberté croissante dans l'expression de mes intuitions, dans le fond comme dans la forme.

Pas une technicienne, mais une tisserande, une passeuse, une passerelle. Et à cet endroit-là, il y a parfois des petits moments de grâce. D'inspiration. Un de mes maîtres parlait de cet instant où l'on s'efface, un autre de la transe du thérapeute, un autre encore d'un artisanat - je crois qu'aujourd'hui les seules formations qui vaillent - pour moi - sont celles qui m'amènent là.

Sujet de philo


 Vrai ou faux ? Argumentez. (Vous avez quatre heures...)

20 février 2024

#résilientes


On a causé veuvage, maladies graves, enfants en souffrance psy, établissements scolaires indélicats, employeurs toxiques, mammographies et dépistage du cancer colorectal, mais aussi Vinted, bijoux, déco, cuisine, animaux totem, jeunes générations en résistance, lectures qui sauvent, et sur tous les points, on a beaucoup ri - mes copines sont des warriors. Et moi aussi. Ah mais !

18 février 2024

Un dimanche mère-fille



L'Egypte à l'Atelier des Lumières, et le revival des Années Twist vu à la création du spectacle il y a... quasi 30 ans (ooops). Pour la petite histoire, dans la nouvelle équipe, deux enfants de la troupe de 1996... c'est joli ! Tous d'excellents chanteurs, danseurs, et une bonne humeur communicative - j'adore cet répertoire, léger et joyeux, que j'écoute souvent pour le plaisir.

08 février 2024

Sorcières

Nous avons besoin de guérisseuses, de femmes qui ont traversé l'enfer et en sont revenues, apportant avec elles l'innocence et la pureté.

Des femmes qui voient l'âme, l'écoutent, lui insufflent les vibrations de l'amour, des mots magiques, des chansons douces.

Des femmes qui peuvent caresser l'âme.

Elles tiennent la main d'un enfant blessé, d'une fille blessée et les soulèvent pour regarder l'arc-en-ciel.

Des femmes qui parlent aux arbres, aux pierres, aux animaux, aux montagnes, à l'eau, qui les écoutent, les comprennent, les conseillent. Elles les aident, les soutiennent.

Des femmes qui ont guéri leurs blessures émotionnelles, la violence, construit leur estime de soi, appris à s'aimer, à aimer, à dire non.

Les femmes qui connaissent les herbes, les fleurs, les arts magiques et ont appris à ne pas en avoir honte.

Des femmes qui, lorsqu'elles bougent, sont accompagnées de rangées d'Anges, et leur mouvement est comme une danse d'énergie, à différents niveaux.

Les femmes qui honorent leurs racines en les transformant et en apportant une nouvelle lymphe à l'arbre.

Des femmes qui ne sont plus des victimes, mais des choix opérants...

Des femmes qui peuvent aider d'autres âmes à se libérer, qui possèdent l'art sacré de la guérison, fruit d'un long parcours de guérison.

Des femmes qui s'expriment en étant humbles, car elles n'ont plus besoin d'être vues par les autres, elles ont pris conscience de qui elles sont.

Elles se sont vus honorées par des bénédictions.

Des femmes qui savent qui elles sont, des femmes qui servent le monde... 

Valeria Boari

04 février 2024

Bonheurs simples

16 janvier 2024

Deux ans déjà ???

14 janvier 2024

Duo de choc

Elles sont pas magnifiques ces grands-mères ?
Elles sont pas magnifiques ces grands-mères ?

13 janvier 2024

Barbelés

C'est une image qui s'est imposée ce samedi soir. Depuis le premier jour, nous savons que cette histoire est un petit miracle funambule, qui peut se déployer dans un espace défini, un périmètre de sécurité soigneusement balisé par une intelligence réciproque de la situation et, dans une certaine mesure, de l'autre. Un espace cependant cerné de barbelés - sans possibilités d'un après ou d'un autrement. Tant que nous ne les touchons pas, ça danse...

Et lorsque nous les touchons ? Ça pique. Et ça pique d'autant plus fort que nous faisons mine de les ignorer le reste du temps.

04 janvier 2024

When you wish upon a star


C'est un mystère pour moi la façon dont dans ce lieu, des enfants de tous les âges et leurs parents peuvent faire des heures de queue pour chaque attraction sans rechigner et sans se disputer. Ils doivent mettre du CBD dans le pop-corn... Moi je suis très bon public pour tout ça, j'ai refait avec plaisir Space Moutain, Star Tour et le petit train de la mine (mon préféré), et oui, je l'avoue, j'adore la parade à la nuit tombée avec ses chars super kitsch, sa musique sirupeuse et sa fausse neige sur Main Street.

En repartant nous avons voulu chacun un petit doudou-souvenir de cette journée, et nos choix m'amusent beaucoup : Naïm a pris Abou, le singe rigolo et malin d'Aladdin ; Imrane a choisi Yoda - le petit-grand-sage à la parole rare ; et moi, j'ai opté pour Stitch, cet extra-terrestre qui se trouve une famille d'adoption.

02 janvier 2024

01 janvier 2024

Faire confiance à la vie !


Je l'ai beaucoup partagée celle-ci,
j'aime son petit côté gentiment impertinent... et plus profond qu'il n'y paraît.

31 décembre 2023

Finir en douceur


 

28 décembre 2023

27 décembre 2023

Lumilutine !

24 décembre 2023

It begins to look a lot like Christmas


Pour un Noël simple et doux : ouvrir aux esseulés (adoption de Rose, d'Amaury et de Danièle), multiplier les bougies, faire des petites surprises (les fortune cookies), cuisiner maison, apprécier les petits et grands cadeaux attentionnés. C'est vrai, on a finalement séché la messe, mais la joie, le partage et les lumières étaient là quand même.

21 décembre 2023

Sacré

Il y a depuis la petite enfance jusqu’à la tombe, au fond du cœur de tout être humain, quelque chose qui, malgré toute l’expérience des crimes commis, soufferts et observés, s’attend invinciblement à ce qu’on lui fasse du bien et non du mal. C’est cela avant toute chose qui est sacré en tout être humain.

Simone Weil

20 décembre 2023

J'aurais voulu être un artiiiiiiiiiste...


Comme l'indiquait l'enveloppe annonçant le cadeau, "pour la meilleure des mamans de la part de ses deux enfants chéris et parfaits - préférés (car uniques)". Et c'était vraiment double cadeau de retrouver ces chansons que nous aimons depuis toujours dans une spectaculaire mise en scène, et de le vivre tous les trois. Ça a du bon d'avoir des enfants adultes...

13 décembre 2023

Parents pour toujours

"Lors de mon week-end chez Christiane, nous avions beaucoup échangé sur la complicité avec nos adultes-enfants, toujours nos enfants mais des adultes-enfants qui construisent leurs choix.

Et notre accompagnement évolue, se transforme, régresse parfois, l’adulte-enfant-petit refait surface, nous devenons « déchiffreurs » des bas bruits.

La position de parents, s’invente en permanence, se fourvoie aussi, c’est le rythme vivant."

Eric

Les adultes-enfants parfois, et nous comme déchiffreurs des bas bruits, j'adore les formulations d'Eric, dans lesquelles je me reconnais totalement.