20 février 2011

Presque rien

Ça ne prévient pas quand ça arrive
Ça vient de loin
Ça c'est promené de rive en rive
La gueule en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien... (Barbara)

Chez la longue dame brune, c'est le mal de vivre ; et chez moi, depuis quelques temps, c'est presque rien aussi – des rondeurs qui s'installent, deux ou trois bobos inattendus, une ligne de menton un peu moins nette, quelques cheveux blancs, des cernes qu'une bonne nuit de sommeil n'efface plus...

Rien que de très normal, rien d'affolant non plus – j'ai conscience de ce luxe inouï, habiter un corps qui bouge, parle, danse, nage, respire, jouit, bref, vit, à ce jour sans douleur – tout simplement vit. Mais d'où me vient alors, cette envie d'appeler au secours ?