20 février 2011

Lu, vu, entendu

Déshabillez-mots : sur scène, les deux comédiennes chroniqueuses de France Inter interviewent tour à tour le viril Déclic, la redoutable Décision, la pénible Pusillanimité, et même le charmant Onanisme - pour finir par une sensuelle déclaration d'amour à la Lecture.

Au cinéma, Sex friends (le titre original était meilleur, No strings attached), parfait film de filles pour la Saint-Valentin, soulève cette intéressante question : peut-on vraiment n'être que sex friends (et le rester) ? La réponse est attendue - c'est une comédie romantique, mais la question demeure.

(Ah, et je crois qu'il faut arrêter de faire semblant de mépriser ladite Saint-Valentin : le 14 et le 15, je n'ai pas un(e) patient(e) qui n'ait pas mentionné ce qu'il/elle avait fait, pas fait, souhaité, redouté, reçu, offert...)

Le livre des brèves amours éternelles
(quel titre magnifique...) tient ses promesses (voir post Retenir) - face aux grandes utopies ou aux grands drames humains (ici, ceux de la Russie d'avant la chute du Mur), un éloge de l'instant, du fugace et du don...

Enfin vu les Monologues du vagin ! Jubilatoire, émouvant, sensuel, drôle et tragique à la fois... Tout y passe, les poils, un hilarant "atelier du vagin", l'excision, les premières règles, toute la gamme (!) des gémissements, le viol, la naissance, et les questions indiscrètes : et si votre vagin portait un vêtement, lequel serait-ce ? Et s'il pouvait parler, en deux mots, que dirait-il ? Le plus émouvant peut-être, cette parole de femme qui témoigne de sa réconciliation avec cette partie de son corps si secrète, intime, dissimulée, parce qu'un homme a su prendre le temps de la regarder ...