06 juin 2011

Quatre jours de soleil

Deux jours à Amsterdam, deux à Bruxelles, avec les enfants - à crapahuter dans la ville, comme nous savons si bien le faire, mais avec eux, c'est plus nouveau (les voir Routard à la main, c'est même une première, assez jubilatoire).

A Amsterdam, balade en bateau et en pédalo le long des canaux, mais aussi, le musée Van Gogh - ce n'était pas la première fois, mais la force d'impact émotionnel des toiles reste intacte, et c'était chouette de voir Léo comme Elsa s'emparer de nos audioguides (Elsa faisant de surcroît l'effort de me transcrire à sa manière les commentaires écoutés). Touchant aussi, de pouvoir dire quelques mots sur ceux qui créent pour un public, une reconnaissance sociale ou financière, et ceux qui le font par nécessité intérieure - parce que c'est une question de vie, et parfois comme pour Van Gogh, de survie... Etonnée de voir que Léo connaissait l'histoire d'Anne Frank, s'y intéressait, mais maison inaccessible, sauf à faire des heures de queue.

Très drôle, le logement dans une petite chambre style auberge de jeunesse, avec quatre lits superposés (mais à deux pas de Central Staation). Un merveilleux restaurant italien, ici - et un savoureux petit-déjeuner, là.

L'omniprésence des coffee shops et un passage involontaire par le quartier rouge ont donné lieu à de vrais échanges sur le permis et l'interdit, les différences d'un pays à l'autre, les représentations de la sexualité - essayer de donner un point de vue à la fois structurant et nuancé, le plus humain et le moins dans le jugement possible - que ce soit par rapport aux vendeurs - et ...vendeuses, aussi, en l'occurence, et aux clients.

Quant à Bruxelles... bien sûr, le musée de la BD et le musée Magritte, les gaufres et les bières, les petits passages de la vieille ville, les superbes bâtiments Art Nouveau et la Grand Place, le Manneken Pis (what else ?) et l'Atomium, mais tout d'abord, cet accueil dans une merveilleuse maison avec jardin - et le temps de prendre le temps - celui de paresser au soleil, de faire de la musique ensemble (guitare, piano, chant), d'initier les enfants au tir à l'arc (et à la lecture intensive de BD !!!), d'échanger de coeur à coeur, de partager de délicieux repas, de rire aussi... Encore un merci tout spécial au maître des lieux !

Si ce week-end était une chanson, je crois que Le Sud ferait assez bien l'affaire (un comble, pour ce week-end du Nord !) - pour cette impression de fluidité, d'un monde chaleureux et paisible, ouvert...

A Amsterdam, Elsa râlait - chaleur, kilomètres à pied, je ne sais plus quoi - et je lui ai demandé, Mais quand est-ce que vous allez arrêter de vous plaindre ??? Réponse : Quand le monde sera parfait. Eh bien, ces quelques jours je crois bien qu'il l'a été :-).