31 décembre 2015

Lumière

En cette dernière soirée de l'année 
Se souvenir qu'il est toujours temps...
Temps d'aimer et temps de recevoir
Temps de changer et temps d'accepter 
Temps de recommencer et temps de partir
Temps de renaître et temps d'espérer 
Temps de promettre et temps d'agir 
Temps de vivre... tout simplement.

...oui mais lequel :-)?


27 décembre 2015

Contradictions


24 décembre 2015

Veiller

Comme on veille au grain, comme on veille un enfant, ou quelqu'un qui s'en va... une idée proche de ce que j'ai voulu pour cette Care Box, une tendresse attentive, un souci de l'autre, prendre soin des détails, du repas, du choix d'un cadeau pour chacun (ou de plusieurs !). Une bulle parfaite et fragile. Une illusion partagée, un chef-d'oeuvre commun, le temps d'une veillée - comme si tout était comme avant, et en mieux, quand rien n'est comme avant. Ce qui me ramène à une idée plus ancienne, celle que les histoires d'amour seraient avant tout la possibilité d'un récit commun... mais alors là, de quelle histoire s'agirait-il ? Et, de tous les scénarios possibles maintenant, lequel écrire ?

Quoi qu'il advienne... ou non, c'était joli : la messe de Noël et son signe de paix, pour une fois vivante, vibrante ; une pluie de cadeaux attentionnés ; un repas confectionné avec amour de l'apéritif au dessert ; des rires, de la bonne humeur, de la fluidité, et même, des chants et des danses, Léo ayant fait danser toutes ces dames, même son arrière-grand-mère !

Après les arbres il y a deux ans, cette fois, j'ai choisi de redistribuer une (petite) partie du budget cadeaux en dons solidaires : aussi chacun des invités a-t-il reçu une carte indiquant un don fait en son nom à une association caritative : un cartable avec ses fournitures scolaires, un ballon de foot, un oreiller et des couvertures, des arbres fruitiers, et même, pour Yoyo et Bizzou, cinq poules et un coq ! J'aime aussi beaucoup les cadeaux à vivre - un spectacle familial, deux en fait : un à partager avec ma mère et ma grand-mère, et un autre avec David et les enfants - ce qui devient comme une petite tradition, que j'aime beaucoup. Le lendemain, j'ai aussi invité les enfants à découvrir Out of Africa sur grand écran - ce n'était pas parmi les cadeaux, mais pour moi, c'en était un ! J'avais une ferme au pied des collines du Ngong...

Veiller...oui, nous veillons. Faisant de notre mieux. Tous !

22 décembre 2015

Un joyeux pré-Noël

...et puis il y a le remède (provisoire :-)?) au billet précédent, les liens qui traversent les âges, des ados devenus adultes devenus parents de bébés devenus enfants qui seront bientôt de jeunes adultes... et le temps d'une soirée il y a ce sentiment d'appartenance et de continuité, et de la joie partagée, une ronde de petits cadeaux, du champagne et des gourmandises de toutes sortes, des private jokes et de la complicité, de la fluidité dans les échanges et tellement de références communes, une forme d'humour semblable, des souvenirs sur plusieurs générations - les maisons, les chiens, les absents, les petits travers des uns et des autres, les sagas familiales, et maintenant les enfants qui conduisent, voyagent, cherchent leur voie professionnelle...

Et puis le lendemain, un autre petit Noël, tout aussi doux, improvisé et tendre, enveloppant comme une couette moelleuse et chaude ;-)!

20 décembre 2015

Back home

Bien sûr, c'est un film intéressant, à la construction originale - un kaléidoscope très humain de souvenirs, fantasmes, rêves, flashes-back, points de vue multiples et diffractés, en écho au métier de l'héroïne, photographe de guerre. Bien sûr, ce sont tous d'excellents acteurs, à commencer par l'adolescent dont le nom n'apparaît pourtant pas sur l'affiche aux côtés de ses aînés. Mais ce n'est pas cela qui m'a le plus touchée... peut-être plutôt cette démonstration du décalage irréductible des points de vue - l'ado qui inquiète le père a finalement des préoccupations de son âge et de la créativité à revendre, la mère, la femme des souvenirs de l'un n'est pas celle de la mémoire de l'autre - et de quel droit imposer une version plutôt que l'autre ? Et la solitude qui en découle, cette impression de n'appartenir nulle part, d'être toujours dans l'attente d'un ailleurs, ici ou là-bas... et la tendresse cependant, maladroite et profonde... il y a quelque chose qui me parle, là, qui ressemble fort à ma propre intranquillité.

15 décembre 2015

Ikigai

Je ne sais pas pourquoi.
Ou peut-être, pas encore.
Mais il me semble qu'il y a quelque chose d'important là. 

12 décembre 2015

En apesanteur

Le Cirque du Soleil, la compagnie XY : dans la démesure et la féerie de l'un, la sobriété de l'autre, on retrouve un même parti-pris, celui de l'humain dans toute sa créativité, sa force et sa fragilité. Quand je pense qu'un abruti de politique s'en est ouvertement pris aux formations qui préparent à ces métiers de faiseurs de rêve, autrement dit, à la beauté du geste, à la capacité d'émerveillement, à l'illustration soir après soir de la force du collectif et de la nécessité de la confiance en l'autre (pas de filets ni pour l'un ni pour l'autre ; mais une incroyable concentration, précision, et solidarité), je reste incrédule... Je préfère rester sur les mots qui terminent le spectacle de la compagnie XY : "A un élève d'école de cirque qui me demandait si c'était vrai que nous faisions trois colonnes à cinq, j'ai répondu que nous faisions quelque chose de beaucoup plus difficile : nous nous mettons d'accord."  Et de conclure : "Tout seul, on va plus vite ; ensemble, on va plus loin."

05 décembre 2015

Mémé rocks !

C'était parfait : une jolie région, un gîte chaleureux, un restaurant-librairie-salon-de-thé, la famille réunie et pas de fausses notes, juste beaucoup d'amour. Pour la petite Mémé, il ne fallait pas un long discours ! Alors, nous avons choisi d'évoquer avec elle des souvenirs partagés, et des souvenirs, il y en a... à l’île de Ré, beaucoup, à Meaux et à Amboise, aussi. A travers les nombreux objets qu'elle a confectionnés pour tous, les décorations de tables de fêtes, les photos... et ce que nous ne pouvions pas matérialiser, nous l'avons dessiné, et fait deviner - pêche-surprise aux petits objets, dessins, abécédaire, autant de chouettes façons de faire participer ses six arrière-petits-enfants. Et de lui rendre un peu de la créativité dont elle a fait si longtemps preuve à notre intention - c'est notre tour maintenant (mention spéciale aux marque-place en biscuits-Scrabble de Delphine !).

90 bougies... mais elle ne veut pas de canne, ou alors, quand elle sera vieille. "Je veux être debout jusqu'au bout !", m'a-t-elle dit un peu plus tard. 

03 décembre 2015

Patientes

Bonjour
J'avais juste envie de vous dire merci.
Merci d'être présente et à l'écoute. Vous faites partie du cercle des personnes qui arrivent à me maintenir en vie et cela est inestimable.

Bonjour,
Une fois n'est pas coutume, je vous écris pour vous annoncer que je vais bien ! (...) Nous rentrons à Paris mardi prochain, et dès que j'aurai de nouveau la possibilité de téléphoner en France je prendrai rdv pour vous voir au centre (...).

Dans ce temps où je sens bien que je flirte avec le burn-out, je crois tout aussi inestimable de recevoir ce genre de messages. Qui me laissent émue bien sûr, mais aussi infiniment sérieuse - avec l'impression de tenir au creux de mes mains quelque chose de si fragile, si précieux... Pour l'une comme pour l'autre, le chemin parcouru ensemble se compte en années. Et cet "ensemble" n'a rien de facile. Mais j'ai la conviction d'y avoir moi aussi beaucoup appris, beaucoup reçu.

(Ce matin, j'ai testé un gadget Facebook qui permet de déterminer les mots que j'emploie le plus souvent sur ma page ; et un des premiers en occurrence était "Merci". Ça m'a enchantée.)