13 février 2020

Ouvrir l'avenir

Ceci est un billet d'auto-congratulation. Pour l'accompagnement pour Elsa au quotidien (qui est en fait de loin le plus exigeant au jour le jour, et le plus périlleux à divers titres). Pour les recherches depuis des années d'options toujours nouvelles de soins et de scolarisation. Pour les deux petites victoires de ces dernières semaines.

Celle d'avoir trouvé un pédo-psychiatre privé expérimenté et bienveillant, pour pallier le non-remplacement de celle du CMP. Avec le secret espoir qu'en plus nous y gagnions au change (en disponibilité, c'est déjà certain).

Et celle d'avoir relancé un bilan COREP, en soi une expérience de réussite et d'encouragement à la confiance en soi (97ème percentile, ça signifie que seuls 3% des jeunes de sa classe d'âge feraient mieux - et encore, sans tenir compte du fait que les résultats ont probablement été minorés par le manque de confiance en soi et le perfectionnisme d'Elsa justement). 

Mais qui surtout, ouvre sur des idées de scolarisation alternative inconnues jusque là, et à ce cadeau d'entendre un tiers neutre dire oui, objectivement, tu as toutes les possibilités de réussir des études, et tu n'es pas seule, il existe des solutions pour les élèves comme toi, et cette émotivité exacerbée, elle n'est pas ou pas seulement un trouble psychique, mais aussi une spécificité fréquente des enfants à haut potentiel. 

Alors bien sûr, il faut encore décrocher une place dans une de ces structures aussi peu nombreuses que coûteuses. Et espérer que les soins permettent une stabilisation suffisante à la prochaine rentrée pour que ce projet tienne dans le temps. Mais en sortant du rendez-vous, j'étais sur le point de fondre en larmes - de soulagement, de fierté, et d'espoir.