10 juin 2022

Bizzou

Cher Bizzou,

La première fois que je t'ai rencontré, que je vous ai rencontrés, c'était au champ, dans la joyeuse famille de YoYo. Il n'y a... pas loin de trente ans ! Trente ans de souvenirs, ce serait trop long à évoquer, alors j'en ai gardé juste quelques-uns : le jour où tu m'as appris à danser la valse, la leçon de check avec Mémé, car vous étiez jeunes pour toujours, les parties de tarot, les innombrables cafés à toute heure et les petits cigarillos en cachette.

Tu étais comme un père pour moi, et tu as été un merveilleux grand-père pour Léo et Elsa. J'aimais ton inépuisable énergie – toujours un outil à la main, toujours à bricoler, réparer, jardiner. J'aimais savoir qu'ils pouvaient, que nous pouvions, toujours compter sur vous deux : prendre la route dans l'heure pour accueillir un enfant malade, poser un parquet ou un papier peint pour embellir notre quotidien, offrir des légumes du jardin plantés avec amour – YoYo, pas comme tes dahlias... Papi toujours prêt !

Papi, et Mamie, bien sûr... impossible de penser à l'un sans penser à l'autre, vous êtes inséparables, et vous êtes le plus joli témoignage de la possibilité de s'aimer une vie entière. Pour cela aussi, merci.

Mon souvenir le plus précieux n'est pas un souvenir, mais une émotion très intime et toujours vivace : plus que tout, j'aimais la tendresse silencieuse mais indéfectible que tu avais pour moi, et que je lisais dans ton regard si bleu. Plus que tout, j'aimais ta façon de nous aimer.