...pour ne rien troubler ne mérite ni égards, ni patience. - René Char.
Il y a les étudiants et puis, il y a les désormais jeunes adultes de notre entourage, nos enfants devenus grands. Je me rends compte que j'adore les échanges avec cette tranche d'âge, que je trouve toujours mutuellement enrichissants. Peut-être parce qu'une part de moi est indécrottablement dans ces questionnements existentiels de la vingtaine - le sens, la remise en question, la création, le désir d'une vie vivante - voir le post Rencontre - et qu'en même temps il y a un vrai bonheur aujourd'hui à garder une distance amusée et tranquille, la conscience de dimensions qui leur échappent encore, et j'espère, un peu plus de nuances, mais c'est joli d'avoir vingt ans et cette exigence, cette intransigeance parfois.
C'était un plaisir hier d'inviter mon filleul à la Manufacture, déjà pour partager avec lui ce lieu chaleureux que j'aime particulièrement, et de confirmer notre goût commun pour les conversations réelles. Nous avons causé bouquins, cinéma, philo, poésie, cuisine et bons vins, mêlé dans la même conversation René Char, les Lettres à un jeune poète, le musée d'Orsay, les YouTubeurs et We're not really strangers, et passé tous les deux, je crois ! une charmante soirée.
To care : j'aime ce mot, qui dit à la fois la précaution, l'attention, la responsabilité, le souci, l'importance, le soin. Care box : un néologisme pour quelque chose comme, boîte à attention (littéralement en anglais imaginaire, trousse de secours).