25 juillet 2006

Toucher l'instant

Un clin d'oeil à Grand Corps Malade, pépite découverte ces derniers mois.
"C'est tout sauf une légende, on espère juste toucher l'instant
Les quelques secondes du poète qui échappent à l'espace-temps
Les moment rares et irréels que la quiétude inonde
Rouda, n'oublie jamais notre parole du bout du monde
On ressent comme une coupure dans la vie, comme un rêve
On oublie les coups durs de la vie, comme une trêve
C'est un phénomène puissant, je ne te parle pas d'inspiration
Mais d'un souffle plus profond comme une seconde respiration..."
Toucher l'instant, c'est garder de ces semaines écoulées autant de trésors... Dans un hamac avec Léo, les yeux dans les étoiles, lui expliquer le principe de la Boîte à Bonheur - et dans sa boîte mettre avec lui ce premier instant. Découvrir (enfin) les Fred Vargas. Sauter en trampoline avec Elsa. Faire quelques brasses dans une somptueuse piscine, vue sur le Ventoux et les Dentelles de Montmirail. Pouvoir proposer aux enfants un baptême de parapente, une balade en poney, un tour en quad, une marche en montagne - courir après les papillons, chercher la marmotte qui met le chocolat dans le papier d'alu. Voir David rentrer la tête dans les nuages d'un vol de deux heures en parapente. Pique-niquer de charcuterie et de fromages à la Fête du Vin à Cairanne. Partir au soleil levant pour une rando à cheval, éclater de rire, le souffle coupé par un long et jubilatoire galop dans les champs. Partager un merveilleux déjeuner sur un petit pont à l'Isle-sur-Sorgue. Faire une balade nocturne en quad dans les vignes et les chemins de campagne. Traîner les enfants dans les ocres de Roussillon, ou encore voir le moulin à papier de Fontaine de Vaucluse. Avoir le temps de paresser au soleil, le temps de lire, le temps de partir en fous-rires, le temps de jouer.
Laisser derrière nous les fatigues, les absences, l'effet de saturation des derniers mois. Respirer large. Vivre au rythme du soleil, longues siestes, larges ciels. Prendre conscience du rythme fou que nous nous imposons tout au long de l'année. Prendre conscience de ce qu'il nous manque de temps, de silence et de simple contact avec la nature. Prendre conscience de ce que l'épuisement rabote la créativité, sape le sens de l'humour, amenuise la disponibilité à soi et à l'autre. Se retrouver. Nous retrouver.