18 avril 2007

Trêve

Vivre en maillot de bain dans l'herbe, manger des brochettes, se faire cocooner dans une atmosphère sereine - pas de non-dits encombrants, pas d'animosité rentrée... une totale liberté d'être, dans une affectueuse simplicité.

Travailler un tout petit peu, pour le plaisir de redescendre aussitôt dans le jardin pour jouer au loup (Elsa : Tu veux une brochette d'agneau le loup ?), chanter des chansons, imprimer des coloriages trouvés sur internet (et colorier aussi !). Regarder Elsa faire pipi debout contre le cerisier. Jouer aux dominos, au Rummykub, au Chromino. Relire L'amant de Lady Chatterley, avoir sous le coude L'Oeuvre au Noir - parce qu'il faut du temps et de la disponibilité pour savourer le bonheur de relire ses classiques. Voir le chat s'émanciper - de la maison au jardin, et du jardin au village. Boire du lait de la ferme, manger des oeufs frais pondus - des choses que même le plus bobo des Parisiens n'oserait pas espérer ! Construire une cabane sous la table du jardin. Etre entourés d'une nuée d'enfants, car les petits voisins ne s'y trompent pas, c'est la maison du bonheur ici...

N'avoir momentanément pas d'autre charge matérielle que de jouer avec les enfants, de les rincer le soir quand ils sont saturés de poussière et de soleil, de leur lire une histoire - n'avoir donc plus aucune charge, rien que le plaisir d'être dans un espace où chacun se retrouve, grâce à la diligente intendance de beaux-parents chaleureux.