18 juillet 2007

Trop-plein

Il a dit - il n'y a rien de physiologique - uniquement de l'émotionnel, pas seulement les derniers mois mais quelque chose de beaucoup plus ancien, de structurel - c'est votre manière à vous... il faut des mots. Mais des mots j'en ai, et des espaces pour les accueillir... simplement il y a des jours où ça ne suffit pas. Où c'est le corps qui trinque, le corps dont il faut prendre soin.

Hier je disais à une collègue -il est temps que je parte en vacances, je ne retiens plus les histoires des gens... comme si ma mémoire s'effaçait au fur et à mesure, saturée. Ce n'est pas tout à fait vrai bien sûr, il suffit d'un visage, d'une voix - mais quand je vois le nom sur le carnet de rendez-vous - rien...

Dans les 48 dernières heures, une révélation d'incestes transgénérationnels (jamais parlée hors famille auparavant), les prémices du cycle de la violence conjugale (violences verbales, jalousie délirante - un bébé de trois mois), une agression sexuelle dans l'enfance partiellement recouverte par une providentielle amnésie (qui voile probablement de l'intra-familial), l'agressivité passive de deux dépressives dont une dysmorphophobique, et pour terminer - un cas d'école sur les joies de la répétition et l'IVG comme symptôme - même âge, même contexte, même croisée des chemins - l'illusion de ré-écrire l'histoire, de maîtriser sa propre vie. Vivement les vacances.