Mais pourquoi... fait-on ces métiers du soin ? Je songeais à cela - tout en conduisant mon fidèle destrier à deux roues - quand me vint une évidence inattendue, autour du thème de la réparation. Les soignants ne seraient-ils pas d'anciens soi-niés ? Soi-niants ? Des soi-niés plus ou moins bien soignés...
Ceux qui sont mûs par le désir de réparer l'autre, et de se réparer eux-mêmes, faute d'avoir eu, une place initiale suffisante pour le soin de soi... Ceux qui s'oublient eux-mêmes et perdent leur chemin... Ceux qui espèrent encore, une hypothétique réparation, au double sens de raccommodage et de dédommagement... Ceux qui réparent l'autre pour qu'il prenne (enfin) soin d'eux, ceux qui se réparent eux-mêmes en réparant (mais toujours dans une forme d'insuffisante auto-suffisance)...
Je pense au nourrisson savant, de Ferenczi, bébé thérapeute de sa mère (Oh ! Ta mère !), au faux-self de Winnicott - à tout ce qui peut nous amener à prendre soin de l'autre pour prendre soin de nous-mêmes, ou dans l'espoir qu'il prenne soin de nous... et à ne pas habiter notre propre place ?
Ceux qui sont mûs par le désir de réparer l'autre, et de se réparer eux-mêmes, faute d'avoir eu, une place initiale suffisante pour le soin de soi... Ceux qui s'oublient eux-mêmes et perdent leur chemin... Ceux qui espèrent encore, une hypothétique réparation, au double sens de raccommodage et de dédommagement... Ceux qui réparent l'autre pour qu'il prenne (enfin) soin d'eux, ceux qui se réparent eux-mêmes en réparant (mais toujours dans une forme d'insuffisante auto-suffisance)...
Je pense au nourrisson savant, de Ferenczi, bébé thérapeute de sa mère (Oh ! Ta mère !), au faux-self de Winnicott - à tout ce qui peut nous amener à prendre soin de l'autre pour prendre soin de nous-mêmes, ou dans l'espoir qu'il prenne soin de nous... et à ne pas habiter notre propre place ?