Hier, je suis allée m'asseoir quelques instants dans l'église Sainte-Anne - celle où a été baptisé mon fils. Un lieu de calme et de silence dans la ville, où se recueillir - à mes yeux, non plus en lien avec une hypothétique présence tutélaire et bienveillante, mais déjà - en lien avec moi-même - me re-poser. Aux pieds de la Vierge, que je regardais sans la voir, j'ai été touchée par cette multitude de petites flammes fragiles déposées là par des mains d'hommes ou de femmes - quoi qu'il advienne de ces lumineuses demandes, elles témoignaient pour moi au moins de la présence, de la souffrance, et de l'espérance humaines. Je suis restée longtemps - ou bien quelques minutes - je ne saurais pas dire - un instant suspendu(e), hors du temps.