Quans j'étais adolescente, ils m'ont accueillie, adoptée sans conditions et sans contrepartie, Eric et Françoise. Une fille de plus dans une famille comme j'en rêvais alors - des parents qui s'aiment, une fille qui était, et qui est toujours, mon amie, deux garçons, une belle maison comme les enfants les dessinent, avec un jardin, une cheminée et même un chien. Tant de souvenirs dans cette maison, fous-rires, fêtes de famille, mes dix-huit ans, nuits blanches à bavarder, escalier qui craque, révisions du bac dans le jardin, fiançailles, mariages, naissances...
Mon chemin de vie, est inséparable des souvenirs de cette famille de coeur. J'ai traversé l'adolescence en prenant appui sur leur hospitalité, et sur la conviction qu'ils m'ont donnée que le couple, la famille, pouvaient exister autrement que dans les livres de contes. Existe-t-il tant de couples qui s'aiment ? Je ne sais pas - mais ces deux-là s'aimaient, j'en suis sûre.
Mon chemin de vie, est inséparable des souvenirs de cette famille de coeur. J'ai traversé l'adolescence en prenant appui sur leur hospitalité, et sur la conviction qu'ils m'ont donnée que le couple, la famille, pouvaient exister autrement que dans les livres de contes. Existe-t-il tant de couples qui s'aiment ? Je ne sais pas - mais ces deux-là s'aimaient, j'en suis sûre.
Nous avons tous grandi - et nous avons nos propres enfants maintenant. Le lien s'est transformé, sans se rompre : je suis la marraine de leur petit-fils, nous nous sommes retrouvés lors du baptême de celui-ci en juin dernier ; et si je suis triste aujourd'hui - c'est parce qu'elle est partie.