01 mars 2009

Vacances à Paris

Nous allons au Palais de la Découverte, pour assister à une séance du planétarium (que nous ne verrons pas, mais c'est une autre histoire). Dans le bus, j'entends Elsa marmonner pour elle-même : il ne faut pas parler aux planètes qu'on ne connaît pas ! Et puis, suis retombée en enfance à l'heure de l'exposé sur l'électrostatique, enfants électrisés, cage de Faraday et papas aventuriers transformés en Dark Vador au doigt-laser...

En clin d'oeil à un mot d'enfant plus ancien, je reparle des pépins qui sont aussi de petits problèmes. Elsa : et les gros, c'est des noyaux ???

Toujours dans la série "Touristes parisiens", nous emmenons les enfants au 3ème étage de la Tour Eiffel. Je montre : l'arc de Triomphe, la place de la Concorde, Notre-Dame... Elsa, espiègle : mais je vois pas la Tour Eiffel ?

Je profite d'un temps d'attente pour démêler les cheveux de la Zaza, en bataille depuis le saut du lit. Léo me demande quelque chose. - Attends, je démêle les idées de ta soeur ! lui réponds-je. Elle en a trop, d'idées, me rétorque-t-il. Et surtout des mauvaises... Tête amusée de la dame à côté.

Pêle-mêle cette semaine, une expo sur Quand je serai grand, une autre sur la publicité à la télé (pubs madeleine : le chocolat Nestlé fondant sur une poire, du Vittel du vélo, Quand je fais de la purée Mousline...), une autre sur la dame-qui-met-les coutures-à-l'envers, c'est ce qu'Elsa a retenu des créations de Sonia Rykiel - tout ça, au Musée des Arts Décoratifs. Un goûter au Starbucks, un autre chez Pierre Hermé (trop frime mais trop bon).

Une journée à Disney... ça marche, même les grands ont eu la larme à l'oeil à l'heure de la Parade. Avons découvert qu'il y avait un dragon authentiquement terrifiant sous le château de la Belle au Bois Dormant, et visité pour la première fois la cabane des Robinsons Suisses.

Une dégustation de cocktails au China Club retrouvé, intimité simple et sincère, suivi d'une chouette soirée dans un incroyable appart de colocs' au-dessus de Barbès... Avec une inconnue qui m'adopte immédiatement, parce que, dit-elle, je ressemble à une dame qui compte beaucoup pour elle, et qui me promet une vieillesse identique, magnifique et pleine d'amour... Cadeau, je prends !

Pour terminer, un très joli spectacle à la maison de la Poésie, mise en scène aérienne, comédienne à la voix profonde, enfants sous le charme, poèmes contemporains qui composent une histoire-patchwork, évocations de rêves, d'animaux, de souvenirs d'enfance...

La Trafiquante s'expose. Elle a des trucs dans des boîtes fermées. Parfois elle les ouvre devant tout le monde. Au fond il y a des mots. Courts, longs, en vers, en prose. Des animaux, des femmes en ville, des vieilles tortues, les deux chats poilus de maman. Des poèmes. Mélangées aux mots, il y a des images qui sont comme les prolongements en couleur des poèmes. Au fond des boîtes, les mots sont muets, les images immobiles. Mais La Trafiquante aime quand ça parle et quand ça bouge. Elle ouvre les boîtes, elle secoue, elle construit, elle installe, elle tend des câbles, elle parle. Chaque boîte est un monde à jouer. Les images sortent, on les entend. De boîte en boîte, cette fille - La Trafiquante - déploie son intérieur comme un beau papier peint couvert d’histoires. Des fois, elle range.