25 juillet 2009

Amour

La solution qui serait à inventer ce serait celle d’un lien sans contrainte, c’est-à-dire la transformation d’un lien en une relation. La solitude évoquée plus haut (…) devient disponibilité créatrice, mais elle ne s’acquiert qu’au prix de l’arrachement à cet objet, qu’au prix de l’arrachement et du renoncement à ce reflet de soi-même, pour être capable de construire dans ce lieu ou à ce lieu laissé vide, pour être capable d’inventer quelque chose qui n’était pas prévu au programme. (…) …comme si l’amour n’existait que conformément à une représentation idéale valable pour tous ? Alors qu’il n’y a d’amour que dans la mesure où une certaine création permanente, donc paradoxale, donc violente existe, sinon cette création disparaît, on vit l’amour des autres. Ce qui serait peut-être un symptôme à étudier, à moins que des autres parentaux nous obligent à vivre l’amour qu’ils n’ont pas su créer.

Lucien Israël, Marguerite D. au risque de la psychanalyse