25 juillet 2009

Nosographie

L’obsessionnel, répète, l’obsessionnel essaie que rien ne change, tente que rien ne change par opposition du coup à l’hystérie qui va s’avérer créatrice. Le démon créateur que l’on peut repérer chez chacun a ceci de démoniaque qu’il passe son temps à tenter de rompre les amarres. Rompre les liens qui nous rattachent à un certain passé et qui nous obligent à remplacer ce passé mythique par une création nouvelle. Ce qui fait que l’hystérie n’est une névrose que du point de vue de la stabilité obsessionnelle ou, à la limite, de la certitude délirante. Si l’institution est fondée sur la stabilité, sur l’absence de risques, il est évident que la création hystérique va, elle se fonder sur le risque. Il n’y a de création que s’il y a possibilité de ratage. L’obsessionnel, dans les bons cas, ne rate que ses actes manqués.

Lucien Israël, Marguerite D. au risque de la psychanalyse