Le même goût des bonheurs présents, sans parasitage passé/futur – revenir dans un lieu d’enfance avant sa vente probable (mais même là, la possibilité de lâcher), et revoir quelques-unes des personnes qui l’habitaient déjà il y a vingt ans, savourer le menu immuable et les vins du château de Jau, inscrire les enfants pour des cours de voile là où j’allais enfant puis adolescente (pas peu fière, de les voir terminer leur stage avec leur petit livret de marin apprenti, force du vent, matériel utilisé, etc.)… arriver par inadvertance aux abords d’une plage nudiste, goûter le soleil sur la peau… emmener les enfants visiter la Réserve Africaine, un labyrinthe de maïs, et même voir – à leur demande expresse ! – un spectacle de taureaux-piscine.
Un peu plus tard en Provence, nous retrouvons avec joie les cousins qui attendent leur deuxième bébé (une petite fille, cette fois) et la maison des vendangeurs, la chaleur écrasante qui oblige à la sieste, les fruits et légumes exubérants des jardins locaux. Leçons de natation pour les petits, visite régressive du musée Haribo et dîner impromptu dans la vieille ville d’Uzès (en deux tables s’il vous plaît : enfants ravis de passer commande comme des grands, parents ravis de pouvoir dîner en tête-à-tête), et, plaisir inédit, un festival de théâtre de rue à Pernes-les-Fontaines – trois jours de spectacles gratuits à travers le village, jongleurs, comédiens, musiciens, clowns…
Au nombre des plus jolis moments, un étrange jardin des poètes plongé dans la nuit mais habité de créatures illuminées (!) par un abat-jour sur la tête assemblant parfois leurs voix pour déclamer poèmes et histoires, bibliothèque à ciel ouvert autour d’un samovar de thé à la menthe, improvisations (existe-t-il des vers sans T ? il y en a un, à la fin des Yeux d’Elsa – dont le « nom de jardin secret » fut : Papillon). Elsa qui lut toute seule la dernière phrase d’un poème brésilien devant les promeneurs attendris : Il y a un fil de lumière entre moi et moi frais débarqué. On y trouvait aussi petites annonces farfelues : Ombre musclée cherche lueur fragile pour la protéger, ou encore Europe cherche constitution humaine, et un écrivain public pour lui confier nos secrets (Secret-Terre).
Un peu plus tard en Provence, nous retrouvons avec joie les cousins qui attendent leur deuxième bébé (une petite fille, cette fois) et la maison des vendangeurs, la chaleur écrasante qui oblige à la sieste, les fruits et légumes exubérants des jardins locaux. Leçons de natation pour les petits, visite régressive du musée Haribo et dîner impromptu dans la vieille ville d’Uzès (en deux tables s’il vous plaît : enfants ravis de passer commande comme des grands, parents ravis de pouvoir dîner en tête-à-tête), et, plaisir inédit, un festival de théâtre de rue à Pernes-les-Fontaines – trois jours de spectacles gratuits à travers le village, jongleurs, comédiens, musiciens, clowns…
Au nombre des plus jolis moments, un étrange jardin des poètes plongé dans la nuit mais habité de créatures illuminées (!) par un abat-jour sur la tête assemblant parfois leurs voix pour déclamer poèmes et histoires, bibliothèque à ciel ouvert autour d’un samovar de thé à la menthe, improvisations (existe-t-il des vers sans T ? il y en a un, à la fin des Yeux d’Elsa – dont le « nom de jardin secret » fut : Papillon). Elsa qui lut toute seule la dernière phrase d’un poème brésilien devant les promeneurs attendris : Il y a un fil de lumière entre moi et moi frais débarqué. On y trouvait aussi petites annonces farfelues : Ombre musclée cherche lueur fragile pour la protéger, ou encore Europe cherche constitution humaine, et un écrivain public pour lui confier nos secrets (Secret-Terre).