Dans les turbulences du moment, ce qui est inscrit dans les lignes de Winckler (voir post précédent) est un fil rouge. L’espace où je me sens être, où je me sens être ce que je suis, une petite grande dame, grande dame en devenir, j’espère. Oh bien sûr pas toujours, et avec une grande humilité, et beaucoup d’incertitudes. Mais de rencontre en rencontre, c’est une constante : c’est la place où je souhaite être, celle où je peux être ce que je suis de meilleur.
Dans les consultations, dans l’espace d’écoute en collège aussi. Ce vendredi, deux enfants encore, trop tôt adultes... Un qui aura su mettre des mots sur sa réaction violente face à un éducateur de l’établissement, reparti apaisé (si on avait exigé de voir ma mère sur-le-champ, alors qu'elle est alitée depuis plusieurs semaines et encore en attente d'un diagnostic - comment aurais-je réagi ?).
Un autre, première entrevue, déjà catalogué futur irrécupérable, qui a pu énoncer son besoin d’être regardé autrement, son souhait de faire de sa vie autre chose que son frère tout juste majeur, plus ou moins squatteur, plus ou moins dealer, déjà abonné aux gardes à vue, maintenant à l’âge d’une véritable incarcération. Conscient de tout ce qui l’entraîne sur ce chemin, mais pas encore désespéré – peut-être encore en capacité de reprendre la barre… Un gamin sensible, pas bête, qui peut peut-être encore ne pas devenir Un prophète de notre temps...
Me suis fait remonter les bretelles, les jours passés : ce que tu es vraiment est là – cesse de te battre pour tes amours d’enfance, pour tes peines d’enfance – quand tu es dans cet espace c’est là que tu donnes ta pleine mesure…
Et aussi, quand je larmoyais sur les dites peines d’enfance (et ma terreur de les voir se rejouer), sur le mode, s’il n’y avait pas eu tout ça j’en serais pas là, une affectueuse engueulade : et ALORS ? Tu crois vraiment que tu as à te plaindre, de là où tu en es ? De la personne que tu es devenue, aussi à travers tout cela ? Ouais. OK.
Dans les consultations, dans l’espace d’écoute en collège aussi. Ce vendredi, deux enfants encore, trop tôt adultes... Un qui aura su mettre des mots sur sa réaction violente face à un éducateur de l’établissement, reparti apaisé (si on avait exigé de voir ma mère sur-le-champ, alors qu'elle est alitée depuis plusieurs semaines et encore en attente d'un diagnostic - comment aurais-je réagi ?).
Un autre, première entrevue, déjà catalogué futur irrécupérable, qui a pu énoncer son besoin d’être regardé autrement, son souhait de faire de sa vie autre chose que son frère tout juste majeur, plus ou moins squatteur, plus ou moins dealer, déjà abonné aux gardes à vue, maintenant à l’âge d’une véritable incarcération. Conscient de tout ce qui l’entraîne sur ce chemin, mais pas encore désespéré – peut-être encore en capacité de reprendre la barre… Un gamin sensible, pas bête, qui peut peut-être encore ne pas devenir Un prophète de notre temps...
Me suis fait remonter les bretelles, les jours passés : ce que tu es vraiment est là – cesse de te battre pour tes amours d’enfance, pour tes peines d’enfance – quand tu es dans cet espace c’est là que tu donnes ta pleine mesure…
Et aussi, quand je larmoyais sur les dites peines d’enfance (et ma terreur de les voir se rejouer), sur le mode, s’il n’y avait pas eu tout ça j’en serais pas là, une affectueuse engueulade : et ALORS ? Tu crois vraiment que tu as à te plaindre, de là où tu en es ? De la personne que tu es devenue, aussi à travers tout cela ? Ouais. OK.