23 septembre 2009

Questions

Décidément cette Care Box, qui se voulait élégante et légère, qui privilégiait la pudeur, est quelque peu à la dérive - comme la plume qui l'encre (l'ancre ?). Si elle devient un joli moyen de dire - sans grandes conversations pour le moment douloureuses, vacillantes - après tout pourquoi pas...

C'est le mot du moment - pourquoi pas. Quand l'éventail des possibles est à ce point déployé, il y a une certaine légèreté à laisser aller, ne rien exclure. Et une redoutable exigence, à maintenir ouvert, garder la possibilité de se laisser surprendre.

Que dire ?

Merci... pour les messages on ou off, l'amitié vigilante. Pour les gestes anonymes aussi - un cafetier qui, désemparé par mes larmes sur le trottoir et à court de mots, est venu me tendre un verre d'eau, une préparatrice en pharmacie qui, à son conseil sur un contour des yeux, a ajouté spontanément, "Moi, vous savez, mon remède c'est la crème glacée... n'importe quel parfum, mais j'aime bien pistache."

Que dire encore ?

Je ne sais pas. S'il faut se battre ou renoncer. S'il faut laisser couler - dans le sens d'une acceptation, ou dans celui d'une philosophie : cela aussi passera, la patience suffit. Ce qui est juste. Si la vie propose un changement - ni de quel changement il s'agit. Ce qui est possible. Ce qui est souhaitable. Pris dans la déferlante, comment savoir ce qui appartient à la peur et ce qui appartient à l'amour, ce qui appartient à la tête, ce qui appartient au corps et ce qui appartient au coeur ?