24 mai 2010

Copie conforme

Moi j'ai aimé : la mobilité du visage de Juliette Binoche - de plus en plus belle - les émotions qui la traversent au rythme des lumières du ciel de Toscane, ce qu'il y a avait de poésie - de mélancolie aussi - dans ce jeu qui n'en était pas un, et par là même accédait à une autre forme de vérité - mise en abîme d'une réflexion sur l'art dans ce qu'il a de factice et pourtant d'universel ?

Quand Juliette dit, Reste, à la toute fin du film, on ne sait plus si elle joue encore, ou si le jeu est déjà terminé. Mais justement - est-ce que c'est Juliette elle-même - avec cette sincérité qu'elle dégage quel que soit son rôle ; la femme qu'elle joue - et qui n'a pas de nom ; la femme jouée par cette femme sans nom - et qu'elle est aussi, vraiment ? Une femme qui cherche un regard - une main sur l'épaule - une femme qui dit - Reste, voit l'autre partir, et sourit quand même. Une femme...