13 janvier 2011

Lyrique

Bastille, générale de Madame Butterfly : déjà, c'est un bonheur - et un privilège. Premier rang deuxième balcon : impression de plonger dans la fosse d'orchestre, et première émotion quand l'orchestre s'installe, s'accorde - ensuite, à l'ouverture. Mise en scène épurée (Bob Wilson), puissance émotionnelle du chant - allez savoir où l'opéra nous accroche, qu'on en soit féru ou simplement amateur occasionnel... Toujours est-il qu'en sortant, j'avais l'impression d'avoir voyagé dans un autre monde.

Pour dire quelque chose de cette émotion, il faudrait parler aussi je crois des souvenirs d'opéra - liés à mon père et à ma grand-mère, des réminiscences de cinéma - La Bohême dans Eclair de lune - et la Traviata - évidemment ! - dans Pretty woman, la Flûte enchantée filmée par Bergman, de ma voisine qui pleurait à chaudes larmes (que lui rappelait, à elle, Madame Butterfly ?), des caprices de diva du metteur en scène pour les décors et les costumes, du petit garçon Dolore, et de la statue de Nikki de Saint-Phalle et Tinguely en sortant...