25 octobre 2016

Rouge-gorge

Renaud en concert au Zénith hier : toute émue - pas pour la voix, esquintée par l'alcool, les clopes et une bronchite ce soir-là. Mais par ce Toujours vivant, toujours debout - j'ai toujours eu un faible pour les survivants. Les cinq premières minutes m'ont bouleversée - un Renaud aux mains tremblantes et à la voix cahotante, qui entame cash avec Toujours debout - j'ai pensé qu'il n'irait pas au bout, et puis deux heures plus tard, nous étions toujours là - toujours debout aussi !

J'ai grandi avec ses chansons, et je les connais encore par coeur. Quasiment toutes. Comme tout le reste de la salle. Je ne les écoute plus souvent, mais elles sont encore là, intactes, c'est fou ça ! 

Petite larme émue quand il a commencé En cloque - je suis d'accord avec lui, je la préfère encore encore à Mistral gagnant - et à nouveau sur Manhattan-Kaboul, partie d'Axelle Red portée par un public fervent. Et plein d'ondes de bonheur à retrouver Manu, Marche à l'ombre, Fatigué, Etudiant, Morgane de toi, et tant d'autres.

Ado, je n'étais fan de personne ; mais il est le seul chanteur dont j'aie eu un poster dans ma chambre. Je le trouvais drôle, touchant, idéaliste et provocateur, le cocktail idéal quand on a quinze ans. Ses colères et sa tendresse me touchent toujours, me confrontent aussi - aujourd'hui, l'engagement,  le collectif, l'idéalisme, la joie, que je retrouve aussi chez Leprest, chez Lantoine, chez Tryo, où est-ce que je leur fais une place dans ma vie ? Est-ce que je me vieux-conise, concentrée sur mes propres petits problèmes ? Qu'est-ce que j'ai oublié en chemin ?

PS : Cerise sur le gâteau, première partie très chouette : Gauvain Sers. Qui fait aussi des premières parties de Tryo !