Care Box
To care : j'aime ce mot, qui dit à la fois la précaution, l'attention, la responsabilité, le souci, l'importance, le soin. Care box : un néologisme pour quelque chose comme, boîte à attention (littéralement en anglais imaginaire, trousse de secours).
15 août 2025
Famille
Et c'est joli aussi de voir ce sur quoi nous nous rejoignons - l'empathie, la volonté d'apprendre, de comprendre et d'avancer, et... la musique de l'émotion, de la chanson française à texte aux grandes voix noires américaines. Nous avons partagé un joli moment à revoir les photos de leur magnifique mariage, il y a deux ans, et à évoquer le soin si perceptible avec lequel ils ont préparé ce moment de partage avec tous leurs proches, et qui dit beaucoup d'eux-mêmes - la volonté de faire naître de la joie plutôt que d'éblouir, d'accueillir, de créer des souvenirs communs - Cyril dira quelque chose de semblable autour de sa passions pour les bons vins - moins pour le prestige de l'étiquette que pour le plaisir partagé.
08 août 2025
Swan twins
07 août 2025
Créature aquatique
04 août 2025
Tu es qui ?
Extrait de la voix off de Johanne dans Rêves : « Tu avais conscience de mon désir et tu as eu du mal à résister. Tout le monde rêve de ça, non ? D’être désiré. Tu es qui, si personne te désire ? Personne. Tu n’es personne… Maman galère sur des applis où chacun ne pense qu’à soi et à satisfaire ses pulsions. Elle rencontre des hommes. Mais quand elle rentre, je vois bien qu’elle ne s’est pas sentie irremplaçable. Mamie, elle, n’essaie même plus. Elle cherche une consolation dans l’écriture. Elle aura beau s’oublier dans la poésie, les mots ne viendront jamais l’enlacer, comme elle dit. Elle ne rêve plus d’être irremplaçable pour quelqu’un. Son seul désir est de ressentir encore une fois de la chaleur humaine. Celle d’un corps. Je crois qu’elle y pense tout le temps. Moi aussi, je rêve de ça. »
D'être désiré.e ce n'est pas si compliqué (enfin à ce jour), mais si on remplace par, qui es-tu si personne ne t'aime, ça peut vite devenir vertigineux...
"C'est pas la peine de faire semblant
Tu sais on n'est pas des géants (...)"
Comme le chantent les Brigitte.
Bref, ce soir-là je me suis laissée couler... mais le lendemain je me suis retrouvée :
02 août 2025
30 juillet 2025
Gracias a la vida
17 juillet 2025
Accalmie
Quelques jours sans écriture ? Oui. Je savoure. Un emploi du temps un peu moins débordant. La joie de savoir Elsa heureuse à la campagne. Des déjeuners, dîners, apéros, sorties tranquilles, des jours longs et ensoleillés. Du calme enfin, un petit frémissement de l'élan de vie, de la joie. Rien de spécial, la vie, avec un petit peu moins de bordel.
01 juillet 2025
Pistes
Et puis quelques jours plus tard, il y a eu cet échange sur ce que serait la fonction paternelle, qui serait de soutenir l'élan singulier qui va permettre à l'enfant de créer son propre chemin, de se détacher des déterminismes de ses origines, parce que porté dans ce regard.
Et je me suis fait cette réflexion : à relire la Care Box, je crois que mes épuisements récurrents viennent aussi du fait ce que cet élan, je le soutiens seule depuis toujours - je le relance, ça flanche, j'y retourne, le perds à nouveau, recommence... je ne sais pas encore où, mais je sens que ça fait écho cette histoire, écho à la petite fille maladroite avec ses deux mains gauches, ses lunettes à cache et ses pieds en dedans, écho à ces rêves récurrents où toujours quelque chose m'empêche d'arriver, de terminer, d'être à l'heure, écho au contraste insaisissable autrement entre mon élan de vie, cette grande force joyeuse comme disait mon ami Charles, et ces plongeons - pas dans le noir non, mais dans l'épuisement oui, la guerrière est fatiguée, elle aimerait être vue, prise par la main.
27 juin 2025
Les mains dans la terre, chapitre 2
Derrière la découverte de cette activité si nouvelle pour moi (ce qui est déjà en soi une grande joie), il y a une invitation, une belle rencontre, et une histoire. Celle de parents de jeunes adultes différentes qui construisent un lien de soutien, d'écoute, et pourquoi pas à terme, de créativité commune à destination d'autres parents comme eux. Il y a des gens qui nous ont prises sous leur aile - c'est comme ça parfois, la vie met des anges gardiens sur notre chemin. Ghislaine nous a fait rencontrer Bo et Ruby, Bo m'a invitée à venir mettre les mains dans la terre, et elle a également pris le temps d'établir un contact avec un photographe pour Elsa, qui va pouvoir l'accompagner pendant les jours de cet été où elle sera accueillie... par Ghislaine.
Pourquoi ? Parce que. Pour aucune autre raison que leur générosité. Parce qu'il y a des mains tendues, des cœurs ouverts, et parce que nous partageons cette conviction profonde que le don appelle le don, que l'énergie doit circuler, et faire naître des liens et des projets. Il y a là quelque chose de profondément émouvant pour moi, une infinie gratitude pour ces relais inespérés à un moment où je sentais ma propre énergie s'épuiser, et moi-même disparaître dans cet épuisement. Comme si au bout du découragement et de l'impuissance, quand on ne peut plus pour soi ou pour l'autre, quelque chose ou quelqu'un apparaissait... Leloup écrit ça quelque part je crois, la façon dont le fond de l'impasse annonce une transformation, un cycle nouveau.
Et aussi, je me suis confrontée à nouveau à ma maladresse acquise - acquise enfant dans le regard des autres, installée ensuite faute d'une pratique créative manuelle régulière. J'ai deux mains gauches, et pas du tout cette intelligence manuelle que j'admire sans réserve chez les personnes qui l'ont. Ce qui lève les questions suivantes : est-ce que ça aurait été différent si j'avais été accompagnée sur ce chemin enfant ? Est-ce que j'ai envie de persévérer, de vérifier si l'apprentissage d'une technique quelle qu'elle soit pouvait venir démentir cette vieille croyance ? Je dis si souvent que je peux être infiniment patiente avec les êtres, mais pas du tout avec les choses...
Mais peut-être, oui - il y a comme une envie qui se fait jour d'essayer à nouveau de faire quelque chose de mes mains.