07 mai 2006

Love and let fly

(…)

A qui peut-on les dire, où peut-on les écrire, les phrases comme celles-ci ? Jamais, à leurs destinataires… Ceux-là ne peuvent être qu'absents – peut-être appartiennent-ils à une autre histoire, ou bien à une histoire ancienne, peut-être sont-ils morts, ou bien ailleurs, dans un insaisissable ailleurs – ou peut-être encore ne voulons-nous pas peser, mais simplement laisser aller – une forme d’amour ultime, aimer, et laisser aller.

Elles résonnent dans les harmonies mineures d’un concerto, elles illuminent les bleus-gris d’une esquisse au pastel, elles courent entre les lignes de lettres qui ne seront qu’un songe – elles perlent parfois au bord des paupières, voilent un regard, se trahissent dans un sourire. Et c’est tout.