08 mai 2006

Un bonheur incompréhensible

Il est huit heures du matin, il fait doux malgré la pluie fine, je sors chercher des croissants - quelque chose dans l'air - mais quoi ? fait revenir la mémoire des petits matins d'Ars-en-Ré - enfourcher un vélo, le chant des oiseaux et la cloche de l'église qui vibre dans l'air tiède - je ne saurai jamais, pourquoi l'image s'est imposée soudain avec tant de force - une odeur imperceptible...
Un bonheur incompréhensible
Comme un sourire irrépressible
Ou comme l'ineffable joie
Qu'on éprouve à rentrer chez soi...
Anne Sylvestre
PS : Bonheurs compréhensibles : pique-niquer le long des quais de Seine avec les enfants et gaver les mouettes de frites grecques, retrouver les joies adolescentes des collages-montages, modeler des animaux en pâte à pain crue avec des raisins secs pour les yeux, et déguster nos créations dorées à l'oeuf battu.