22 décembre 2007

Exercer sa liberté ?

Je me suis rendue compte que j’avais de moins en moins envie que les personnes aillent mieux – au sens ordinaire du terme. Les gens sont en effet prisonniers de la cage qu’ils ont bâtie et tournent en rond à l’intérieur de celle-ci. (…) Ce qui m’importe le plus à présent est d’aider les gens à sortir de leur cage, d’ouvrir le cœur. (…) Ce qui est visé, c’est de devenir libre de sa propre prison. Mais qui veut vraiment être libre, libre de ses identifications à ses propres souffrances ? La plupart des gens ne veulent pas quitter leur cage, ils en veulent juste une plus belle où tout aille bien. Ce n’est pas cela être libre. (…) Le véritable arrêt des souffrances viendra en osant ce changement de regard qui permettra de voir que cet Amour, cette Joie, c’est moi, de voir que cette infinité, cette lumière, c’est moi. (…)

Cela rejoint une vérité spirituelle : nous créons sans cesse notre propre monde. Toutes les écoles de psychologie sont d’accord sur une forme ou une autre de répétition par rapport à la création de la souffrance, comme sur le fait que ce qui va guérir la personne est un apport d’amour sous la forme d’une alliance thérapeutique. (…) Les barreaux de la cage peuvent sauter. Les limites de la psychologie vont cependant faire que, s’il n’y a pas cette compréhension spirituelle profonde, une nouvelle cage va se reconstruire, plus confortable certes mais aucunement libératrice.


Bettina de Pauw, Psychologie et Spiritualité