22 novembre 2008

Secret

« Freud évoque cette nécessaire préservation d’un espace de secret inavouable à soi-même. Ce secret inavouable n’est pas seulement celui qui constitue la culpabilité : il est aussi l’inaccessible à soi-même, la face négative du Soi, l’irréductible contreface de silence dans la parole. C’est seulement la présence d’un tiers détaché – pervers – qui porterait atteinte à « l’unité de la personnalité » et à « l’autonomie sociale de la personne ». (…) divisé entre la nécessité de préserver ce noyau secret pour être et penser, et celle de livrer son intime inaccessible aux autres, le sujet pourrait n’avoir d’autre ressource que le clivage, l’acting ou le faux. Ce serait alors l’investissement de la règle par le surmoi archaïque cruel qui serait ici en cause. L’énoncé de la règle fondamentale dans les groupes (…) ne peut exprimer une telle exigence de dire absolument, coûte que coûte ».