Mon utopique Cité m'a offert ce jeudi un petit moment de grâce. Dans le cadre de la Sexweek - semaine de débats et de prévention co-organisée avec un résident motivé, nous avons travaillé sur la question de la rencontre, de l'approche, du rapport au corps de l'autre, des différences culturelles lors d'une soirée de danse.
Le concept : offrir au groupe une série d'initiations à des danses du monde entier, à deux ou en groupe ; mini-démo par des pros, mini essai sur les pas de base - et beaucoup de rires, de jeu, de légèreté, et des instants improbables : les habituels caïds des soirées étudiantes vissés à leur chaise (quoi ? inviter à danser une fille que je ne connais pas alors que je ne suis même pas bourré ?), la timide étudiante japonaise qui rigole avec le résident hindou (deux cultures où pourtant, l'entrée dans la sphère intime de l'autre est quasi interdite), le mélange d'horizons et de générations dans la superbe salle de bal de la Fondation des Etats-Unis, où on s'attendrait plus à voir arriver des princesses en prom' dress avec leur gardénia au poignet que des étudiants qui tentent une sautillante java ou un sensuel souk brésilien...
Un peu de magie, beaucoup de bonne humeur, et pour moi un instant bulle de savon, infiniment bienvenu cette semaine-là.
Un peu de magie, beaucoup de bonne humeur, et pour moi un instant bulle de savon, infiniment bienvenu cette semaine-là.