Parfois l'aide arrive par des chemins inattendus. Grâce à la visite de Clara et Thibaud, Elsa a pu entendre quelques mots simples sur l'expérience de l'hospitalisation, la nécessité de prendre le temps qu'il faut pour se sentir suffisamment solide, la possibilité de la vie, après. Après leur départ, elle a voulu écouter Blizzard, le magnifique texte de Fauve ; et nous l'avons recopié à quatre mains dans son tout nouveau carnet, un moment de grâce inespéré.
Et puis comment je ferais sans toi moi ?
Et puis comment l’univers il ferait sans toi ?
Ça ne pourra jamais fonctionner. C’est impossible.
Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer. Parce que ça va aller je te le promets, ça va aller
Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles
Pas de ceux qui disent que lorsque les tables bougent, c’est que quelqu’un les pousse du pied
Mais un jour tout ça on n’y pensera même plus
On aura tout oublié, comme si ça n’avait pas existé